Mont Blanc: Accidents dans le couloir du Goûter

La Fondation Petzl propose une contribution pour améliorer la sécurité dans le couloir du Goûter, sur la voie normale du mont Blanc. Une étude a été lancée pour éviter les accidents dans ce couloir très exposé aux chutes de pierres.La Fondation Petzl s’est engagée dans une réflexion sur les accès au mont Blanc, l’un des sommets les plus attractifs au monde. Avec une fréquentation d’environ 35 000 visiteurs par an, la question des conditions d’accès et de sécurité se pose. 

Situé entre le refuge de Tête-Rousse (74 places, 3 167 m) et le refuge du Goûter (100 places, 3 817 m), ce couloir est depuis longtemps reconnu comme dangereux. Parfois appelé le « couloir de la mort », il est particulièrement délicat en pleine saison estivale, car il est raviné par les chutes de pierres. Or, la plupart des prétendants au sommet, alpinistes chevronnés ou non, emprunte ce passage incontournable de la voie normale.

Localisation de la traversée du couloir du Goûter. Photo Didier Lemaréchal

«Le mont Blanc est l’un des  sommets le plus fréquenté au monde et son accès impose une réflexion. Faire en sorte que moins d’accidents se produisent, c’est  une action de prévention. Bien sûr le risque zéro n’existe pas puisque le couloir ne représente qu’une petite partie de l’ascension ! Mais entre deux refuges, sur un itinéraire mondialement connu et très parcouru, nous pouvons envisager une amélioration de la sécurité» souligne Paul Petzl.

Chutes de blocs de pierres en été. Photo David Ravanel    La traversée du couloir en condition de neige. Photo David Ravanel

Avant projet de sécurisation du couloir

Il est important de bien dissocier la question de la difficulté d’un itinéraire et de ses dangers. La contribution de la Fondation ne vise pas à rendre plus facile l’accès par cet itinéraire, mais à limiter l’exposition aux dangers objectifs qui conduisent à trop de drames.

En accord avec la Commune de Saint-Gervais Mont-Blanc, elle entend œuvrer pour l’intérêt général de la communauté des alpinistes. Le choix des solutions appartiendra bien sûr à celle-ci et aux institutions.

Les alpinistes attendent pour traverser le couloir, encore enneigé. Photo David Ravanel

D’importants dispositifs sont déjà mis en place pour la sécurité : informations disponibles (bulletins météo, topos…), encadrement par des guides de haute montagne, secours performants, mais aussi des câbles dans le couloir et sur la dernière partie de l’arête du Goûter, ainsi que des balises de cheminement sur le dôme du Goûter.


Téléchargez les résultats de l’étude de l’avant-projet de sécurisation [Format pdf – 4.47Mo]

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