Obésité des pays riches

Qui a dit qu’il n’y a que les pauvres qui grossissent? En 1980, l’obésité était déjà un problème de pays riches; en trente ans, le surpoids s’est étendu dans le monde en même temps que la croissance économique, explique une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet.

En se fondant sur des données récoltées dans 199 pays sur des adultes de plus de 20 ans, l’équipe de l’Imperial College de Londres a comparé les indices de masse corporelle (IMC) par sexe. D’après leurs conclusions, cartographiées sur leur site, le monde est globalement devenu deux fois plus gros en 30 ans. Aujourd’hui, 10% de la population mondiale est touchée par ce problème de santé publique.

Sur 30 pays considérés comme à hauts revenus, 23 ont un indice de masse corporelle qui correspond à une population touchée par l’obésité.

Le pays le plus obèse du monde entier reste Nauru, un Etat insulaire de Polynésie (la région où l’obésité touche le plus de gens): les hommes y sont les plus gros, avec un indice de masse corporelle de 33,85. Les Etats-Unis sont les plus gras des pays riches, avec un IMC de 28,5.

Entre 1980 et 2008, l’obésité a gagné des pays qui étaient considérés pauvres auparavant, comme le Brésil ou l’Afrique du Sud, ainsi que montre cette carte de l’obésité de The Economist:

Cependant, cette évolution n’a rien d’automatique: certains pays émergents, comme l’Inde ou laChine, n’ont été que très faiblement touchés.

Les plus maigres des pays se situent pour la plupart en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud-Est: les Congolais ont l’indice de masse corporelle le plus bas du monde, avec 19,88, suivis par les Ethiopiens (20,26), puis les Bangladais et les Afghans.

En Europe, les hommes français sont les plus minces tandis que les Irlandais pèsent globalement le plus lourd. Les Maltaises, suivies par les Anglaises, sont les plus grosses d’Europe, lors que les Suissesses sont les plus fines, suivies par les Italiennes.

L’Imperial College de Londres a également cartographié les résult… Lire la suite sur Slate.fr