Gardes forestiers

Le garde forestier est généralement un fonctionnaire chargé de patrouiller (éventuellement à cheval) dans la forêt et d’autres endroits dans la nature. Il peut aussi dans certains pays s’agir de gardes privés. En France, ce métier est spécifiquement tourné vers la forêt, dans d’autres pays (ex Wildhüter allemands), il est plutôt tourné vers la protection de la nature en général, ou – dans certains pays – à l’origine la lutte contre les incendies de forêt.

Les missions du garde forestier varient selon les pays, mais leur principale fonction est généralement de protéger l’intégrité de la forêt : à la fois la faune et la flore. Ainsi ils luttent contre le braconnage, le vol de bois, ou la cueillette d’espèces protégées ou menacées.

Il dit «ma forêt».Cette forêt de Châtenois, près de Vesoul (Haute-Saône), Philippe Berger, 47 ans, la côtoie, l’observe, la préserve depuis plus de vingt-cinq ans. «C’est une belle forêt», dit-il, ses yeux bleus brillant comme ceux d’un enfant. Il prend plaisir à la faire découvrir en ce mois d’octobre où l’automne rouille les chênes, hêtres et châtaigniers et fait valser, en une douce averse, glands et feuilles mêlés. Tout petit déjà, en Haute-Savoie, il passait son temps en forêt, à jouer, à faire des herbiers. Alors le métier de forestier s’est imposé, et s’il n’exerce ses responsabilités syndicales qu’à temps partiel – il est secrétaire général de Snupfen-Solidaires, le syndicat majoritaire de l’Office national des forêts (ONF) -, c’est pour garder un «pied en forêt».

Il montre, sur un chêne, l’encoche qu’il a faite au marteau forestier : elle désigne les arbres à couper. Le martelage est, d’octobre à mars, l’une des grandes tâches du forestier. Il faut savoir éclaircir à bon escient, en gardant les arbres qui assureront la régénération de la forêt, en enlevant ceux qui captent trop de lumière et d’eau. La piste forestière se creuse d’ornières, Philippe Berger s’agace des traces laissées par les tracteurs de débardage. «Un sol tassé comme cela, c’est désolant, il faudra plus de trente ans pour qu’il se refasse ! Et tous ces chênes frottés, écorcés, ils risquent de prendre une maladie. Les débardeurs ont sorti les grumes au plus vite. Si j’avais été là, j’aurais pu l’empêcher, mais on passe de moins en moins de temps en forêt», déplore-t-il.

Coupe claire dans les effectifs

Le sentiment de ne plus pouvoir bien faire son travail, d’avoir perdu le sens d’un métier qui consiste à «transmettre une forêt en bonne santé», c’est, dit-il, l’une des «racines du mal-être». De la détresse profonde des forestiers, qui a bien du mal à se faire entendre tant, de la ville, on perçoit ce travail comme un havre de paix. Cet été, il y a eu quatre suicides en quelques (…) Lire la suite sur Liberation.fr

Pour plus d’information sur les métiers de la forêt en France : www.onf.fr