Par La Rando

Dubai : humanitaire aux Philippines

Pour faire face à la situation difficile des enfants dans les Philippines, l’organisation philanthropique Dubai Cares a lancé des initiatives visant à améliorer l’éducation des adolescents.Le projet aide les enfants marginalisés à terminer l’école dans deux des provinces les plus pauvres du pays, Masbate et Northern Samar
Le projet de 2 millions de dollars (Dh 7,3 millions) a été officiellement lancé le 11 octobre à l’occasion de la troisième édition de la Journée internationale de l’enfant. Avec son partenaire Plan Philippines, Dubai Cares a dévoilé le programme en juillet de l’année dernière, visant à aider près de 11.000 élèves, dont 70 pour cent de filles.
Dubai Cares a visité Masbate la semaine dernière avec une délégation des médias pour suivre et évaluer l’avancement du projet et documenter la situation des bénéficiaires ciblés.
Dans les deux zones cibles, de nombreux élèves des villages éloignés, en particulier dans les hautes terres ou dans la montagne, sont obligés de marcher de 2 km à 10 km vers l’école à travers les champs de riz, ou même des rivières ou de petits étangs.
“Aucun véhicule ne peut entrer dans la zone, seuls les motos. Mais je ne prends pas la moto parce que c’est dangereux. La descente est pleine d’arbres et il y a des falaises très raides. Cela devient boueux quand il pleut. Mais même si c’est glissant, nous devons encore à aller à l’école,” déclare Jo-Ann, dont le père est pêcheur.
Jo-Ann est parmi les 1300 étudiants qui marchent de leur village vers la Haute Ecole Nationale Rondena Atendino, le plus grand lycée de Palanas, qui dessert huit villages reculés. L’école se trouve au sommet d’une montagne et les enfants ont une dernière montée à faire avant d’y arriver.
Dans la province de Palanas, le programme de Dubai Cares a identifié 146 élèves à l’école secondaire qui présentent un risque de décrocher. Environ 70 pour cent d’entre eux sont des filles, tandis que le restes ont des garçons. À l’école primaire, 81 élèves ont été identifiés comme étant à risque de ne pas poursuivre leurs études à l’école secondaire.
Dans la ville voisine de Milagros, le taux de décrochage scolaire est plus prononcé et rien que pendant les quatre premiers mois de cette année scolaire, 40 élèves ont déjà abandonné l’Ecole nationale.
Pour l’année scolaire 2011-2012, par exemple, seulement 44,44 pour cent des élèves terminaient la septième année, mais la mise en œuvre du programme de Dubai Cares a permis de porter le taux à 85 pour cent.
Le programme répond aussi aux impératifs liés à la pauvreté, en personnalisant une aide financière et en nature aux bénéficiaires en fonction des besoins. Le programme offre notamment des fournitures scolaires et des uniformes, et couvre les frais de scolarité, du transport, de la nourriture et des allocations de pension pour encourager les élèves à poursuivre leurs études.
Selon Tariq Al Gurg, directeur général de Dubai Cares, le programme atteint les objectifs. “La chose la plus importante est d’atteindre un niveau durable. Une fois que le programme atteint un niveau durable, nous pouvons préparer une plus grande échelle dans l’ensemble du district et à l’échelle nationale.” selon Gulf News.

Par La Rando

Philippines : la course à l’inhumation a débuté

De nombreux corps vont être déposés jeudi dans des fosses communes, une tâche macabre mais essentielle pour assainir Tacloban, la ville des Philippines quasi rasée par le typhon. Des jours d’enterrements de masse attendent les Philippines. Six jours après le passage du typhon Haiyan, l’inhumation de ses victimes est devenue une priorité pour éviter des épidémies. Alignés dans les rues, les cadavres en décomposition font régner une odeur pestilentielle. Les survivants se protègent comme ils peuvent se badigeonnant le nez de Vicks Vaporub pour ne rien sortir ou se mettant les doigts dans les narines. La situation est particulièrement critique Tacloban, ville quasi rasée par le typhon. Estimer le vrai bilan d’Haiyan est encore difficile. L’ONU a évoqué la mort possible de 10.000 personnes à Tacloban, mais le président philippin Benigno Aquino a estimé ce chiffre «trop élevé» et parle de «2.000 à 2.500» victimes. La municipalité de Tacloban estime avoir déjà collecté 2.000 corps. «Il y a encore tellement de cadavres dans tellement d’endroits. Ca fait peur», s’est inquiété le maire Alfred Romualdez. Près de 200 sacs mortuaires étaient ainsi alignés jeudi matin à l’extérieur de la mairie. «Quand il y a une demande d’une communauté pour qu’on collecte cinq ou dix corps, quand nous arrivons, il y en a quarante», a-t-il ajouté. Beaucoup réalisent que des corps sont dans leur voisinage lorsque l’odeur des cadavres en décomposition émerge. L’édile estime que seuls 10% des corps ont été extraits des décombres. Il réclame «plus d’hommes et plus d’équipements», notamment pour acheminer les corps vers des fosses communes. «Je ne peux pas utiliser un camion pour collecter les cadavres le matin et l’utiliser pour distribuer de l’aide l’après-midi», prévient Alfred Romualdez. Lire la suite sur LeFigaro.fr