Philippines : la course à l’inhumation a débuté

De nombreux corps vont être déposés jeudi dans des fosses communes, une tâche macabre mais essentielle pour assainir Tacloban, la ville des Philippines quasi rasée par le typhon. Des jours d’enterrements de masse attendent les Philippines. Six jours après le passage du typhon Haiyan, l’inhumation de ses victimes est devenue une priorité pour éviter des épidémies. Alignés dans les rues, les cadavres en décomposition font régner une odeur pestilentielle. Les survivants se protègent comme ils peuvent se badigeonnant le nez de Vicks Vaporub pour ne rien sortir ou se mettant les doigts dans les narines. La situation est particulièrement critique Tacloban, ville quasi rasée par le typhon. Estimer le vrai bilan d’Haiyan est encore difficile. L’ONU a évoqué la mort possible de 10.000 personnes à Tacloban, mais le président philippin Benigno Aquino a estimé ce chiffre «trop élevé» et parle de «2.000 à 2.500» victimes. La municipalité de Tacloban estime avoir déjà collecté 2.000 corps. «Il y a encore tellement de cadavres dans tellement d’endroits. Ca fait peur», s’est inquiété le maire Alfred Romualdez. Près de 200 sacs mortuaires étaient ainsi alignés jeudi matin à l’extérieur de la mairie. «Quand il y a une demande d’une communauté pour qu’on collecte cinq ou dix corps, quand nous arrivons, il y en a quarante», a-t-il ajouté. Beaucoup réalisent que des corps sont dans leur voisinage lorsque l’odeur des cadavres en décomposition émerge. L’édile estime que seuls 10% des corps ont été extraits des décombres. Il réclame «plus d’hommes et plus d’équipements», notamment pour acheminer les corps vers des fosses communes. «Je ne peux pas utiliser un camion pour collecter les cadavres le matin et l’utiliser pour distribuer de l’aide l’après-midi», prévient Alfred Romualdez. Lire la suite sur LeFigaro.fr