Par La Rando

Qatar et UAE , pays les moins corrompus du Moyen-Orient

Le Qatar et les Émirats arabes unis ont conservé leurs positions des pays «les moins corrompus» dans le Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) dans l’indice de perception de la corruption (IPC) 2013, publié par Transparency International à Berlin. Le Qatar est classé 28ème dans le nouveau rapport alors que les EAU ont obtenu un classement de 26.  Les deux pays ont été classés 27 dans le rapport de l’an dernier.
Qatar et les Emirats Arabes Unis sont les seuls pays du Moyen-Orient qui ont trouvé une place parmi les plus «propres pays» du monde, surmonté par le Danemark et la Nouvelle-Zélande, à la fois au premier rang dans l’indice.
Bahreïn (57), Oman (61), l’Arabie Saoudite (63), et le Koweït (69) est tombé loin derrière le Qatar et les Emirats Arabes Unis, tandis que la Syrie (168), l’Irak (171), la Libye (172), et le Soudan (174) ont été classé parmi les pays « les plus corrompus » à l’échelle mondiale.
Le rapport classe les États sur la base de leur degré de corruption de leurs secteurs publics sont perçus comme étant. Plus des deux tiers des 177 pays étudiés cette année étaient en dessous de 50 sur une échelle où zéro est considérée comme très corrompu et 100 perçu comme très propre.
Finlande, Suède, Norvège, Singapour, la Suisse, les Pays-Bas, l’Australie, le Canada, le Luxembourg et l’Allemagne étaient dans les 12 premiers pays «propres» dans cet ordre.
La Corée du Nord, l’Afghanistan, le Soudan, le Sud-Soudan, la Libye et l’Irak respectivement ont été perçues comme le pire pour corruption, et classées de la 175e à 171e.
Italie placé 69, le Brésil, la Serbie et l’Afrique du Sud à égalité à 72, la Chine était à l’emplacement 80, Inde 94, Mexique 106, 114 en Indonésie, Russie 127, Kazakhstan 140, alors que l’Iran, le Nigeria et l’Ukraine à égalité à 144, le Zimbabwe était à 157 et Venezuela 160.

Par La Rando

Football: accusations de corruption contre le Qatar

Entretien réalisé avec Pierre Puchot, journaliste à Mediapart. Paru sur le site Mediapart le 29 janvier 2013. On connaissait déjà les contrats mirifiques, en millions d’euros, qui avaient permis au Qatar de s’attacher les bonnes grâces de personnalités emblématiques du football comme Zinedine Zidane ou Pep Guardiola, soutiens décisifs lors de l’élection qui permit à Doha de se voir attribuer la Coupe du monde 2022. Dans une enquête intitulée Qatargate, le journal France Football apporte mardi 29 janvier de nouveaux éléments sur le processus de corruption qui aurait été mis en branle lors de la désignation du pays organisateur, et notamment l’achat par les Qataris des voix de la fédération des Caraïbes.
Quelle est la part de responsabilité de la Fédération internationale de football association (Fifa) dans ce triste panorama ? Comment le Qatar agit-il à l’échelle internationale pour étendre son influence, par le biais d’ambassadeurs de prestige comme Michel Platini ou Nicolas Sarkozy ? Le « Qatarbashing » est-il devenu une pratique largement répandue du fait des succès du petit émirat ? Décryptage avec Nabil Ennasri, spécialiste du Qatar et auteur de l’ouvrage L’Énigme du Qatar, à paraître le 6 mars chez Iris édition.
Comment réagissez-vous à cette enquête qui présente le Qatar comme un élément de corruption vis-à-vis de la Fifa et du monde du football dans son ensemble ?
On connaissait depuis longtemps le fonctionnement semi-mafieux de la Fifa, les pots-de-vin, tout cela est documenté. Quand le Qatar a réussi à obtenir l’organisation de la Coupe du monde 2022, on pouvait donc se poser la question de la corruption éventuelle, car le processus de prise de décision de la Fifa est extrêmement trouble. Et les enjeux financiers sont colossaux. Ces soupçons de corruption, nous les avions donc depuis deux ans, depuis décembre 2010, date à laquelle le Qatar a été désigné pour organiser l’événement.
On se rappelle notamment le cas de Mohammed Bin Hammam, qui était l’un des représentants qataris au comité exécutif de la Fifa. Du fait de sa volonté trop affichée de soudoyer un certain nombre d’agents au sein de ce comité, ou d’acheter tout simplement les votes, il a fini par être radié. Une commission d’éthique est en train de travailler sur le dossier du Qatar. Ces soupçons et éléments de corruption sont aujourd’hui davantage étayés par l’enquête de France Football. Mais on savait déjà pour Nicolas Sarkozy qui aurait, selon l’hebdomadaire, conseillé discrètement à Michel Platini de voter pour le Qatar.
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