Pourquoi partir à l’Aventure?

On croise, au festival Explos à Ax-les-Thermes, un nombre d’aventuriers au mètre carré supérieur à la normale.
Et quand le commun des mortels vaque à ses occupations, eux partent se suspendre dans le vide, se glisser dans les boyaux de la terre, se jeter dans le vide ou supporter l’air glacial des sommets…

Pourquoi le font-ils? D’où vient cette nécessité? C’est une passion? Une fuite? Une recherche de liberté? De dépassement? De plénitude?

-Louis Audoubert, Pyrénéiste et alpiniste

«C’est la vie… Quand on a découvert la montagne, elle vous prend toute la vie. C’est le plaisir, l’amour, la beauté, la liberté.

Evidemment, il y a des savoir-faire, mais il n’y a pas les contraintes de la vie quotidienne.

On partage avec d’autres cette façon de vivre. C’est une façon de goûter la vie et l’existence»

-Martina Cufar, grimpeuse slovène

«Depuis l’âge de 11 ans, j’adore grimper. Même maintenant que je suis enceinte de 7 mois, je veux juste grimper!

C’est pas facile d’expliquer pourquoi on le fait. Tu vois un rocher et tu veux le gravir […] Tous les mouvements sont différents, chaque voie est différente»

-Gustavo Vela Turcot, spéléologue mexicain, photographe de sports extrêmes

«J’aime la spéléologie, car il y a une grande part de découverte des lieux ou de la géographie. On arrive à des endroits où personne encore n’était arrivé.

A chaque fois, c’est une lutte intérieure. Sentir la peur, c’est comme se sentir vivant.

Aller sous terre me fait ressentir énormément d’émotions, c’est comme découvrir de nouvelles parties de soi»

-Michael Fuselier, grimpeur professionnel originaire de Grenoble

«C’est pour le plaisir, par passion aussi. Je suis venu à la grimpe assez naturellement. Tout simplement parce que quand j’étais petit je montais aux arbres…»

-Lionel Daudet, Alpiniste professionnel

«Aller en montagne, c’est une histoire de bonheur… Ça va rebondir dans mon quotidien en bas.

Ce n’est pas une fuite, ni une drogue. C’est une sorte de plénitude. C’est la manifestation de la vie, mais dans sa réalité. On n’est pas dans un monde d’illusion.

On est en prise directe avec quelque chose qui nous échappe… tout ce qui nous entoure, notre environnement… avec lequel on va essayer de s’harmoniser.

Il y a une espèce de révélation à aller en montagne. On va être face à face avec soi même, face à face avec ses compagnons.

De cela, naissent des relations privilégiées qui nous nourrissent. L’homme a besoin de se ressourcer.

Même si les montagnes pointent vers le haut, ce sont des racines! On a besoin de vivre en communion avec»

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