Pétrole : discussion entre Koweit et l’Arabie saoudite

Un syndicat koweïtien du secteur pétrolier a déploré dimanche une décision unilatérale de l’Arabie saoudite de cesser d’exploiter un champ pétrolier offshore commun, et demandé une intervention du gouvernement. Fadgouch al-Ajmi, chef du syndicat à la Kuwait Gulf Oil Co. (KGOC) a appelé, dans un communiqué, le gouvernement koweïtien à assurer le redémarrage de la production du gisement Khafji.

Ce dernier est situé dans la zone neutre entre l’Arabie saoudite saoudite et le Koweït, dont les gisements pétroliers sont exploités par les deux pays et la production de quelque 700.000 barils partagée à égalité. Les médias koweïtiens ont indiqué que le chef des opérations de Khafji, Abdallah Helal, représentant de l’Aramco, la compagnie pétrolière nationale saoudienne, a ordonné l’arrêt de la production du gisement qui est de 311.000 barils par jour, en invoquant le besoin de protéger l’environnement.

Citant un mémo interne, ces médias ont affirmé que M. Helal avait estimé que les émissions résultant de ces opérations dépassaient les limites autorisées. Le quotidien koweïtien Al-Raï, citant une source pétrolière non identifiée, a indiqué que les deux pays avaient conclu une entente prévoyant de régler les problèmes liés à l’environnement en 2017 et que le Koweït avait été surpris par la décision saoudienne.

Selon les médias koweïtiens, le décision saoudienne pourrait être liée à des divergences sur l’intention du Koweït d’implanter une importante raffinerie sur le site d’Al-Zour, proche de la zone neutre, et qui sert à exporter une partie de sa production.
Le Koweït et l’Arabie ont des capacités de production suffisantes pour couvrir une baisse de la production qui pourrait résulter de leur différend. Les deux pays ont signé il y a cinquante ans un accord de partage de la production de la zone neutre, où l’Aramco opère côté saoudien et la KGOC pour le Koweït.