Par Randonnée

Interview avec une guide de haute montagne

Marion PoitevinA l’occasion de Montagne En Scène, le festival de films de montagne qui parcourt la France, Marion Poitevin, une guide de haute montagne nous parle de ses projets, du film « Beyond good and Evil » et de son métier de guide . Rendez-vous le 10 novembre à Paris pour la première étape !

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Marion Poitevin, je suis instructeur à l’école militaire de haute montagne à Chamonix et j’ai fini mon diplôme de guide de haute montagne la semaine dernière

Etait-ce une vocation pour toi d’être guide ?

Non j’avais fait des études de langue, j’ai habité aux Etats-Unis, en Allemagne, puis deux ans à Grenoble, et je suis venue à Chamonix parce que je voulais faire du ski alors j’ai trouvé des petits jobs. Puis de fil en aiguille et à force d’aimer aller en montagne j’avais la liste de course requise pour l’aspi. Comme je ne savais pas exactement comment m’orienter j’ai passé ce diplôme, c’était toujours ça de pris. Ensuite je suis rentrée à l’armée comme instructeur. Pour l’instant je suis plus formateur que guide mais parfois j’emmène des clients au Mont Blanc ; je fais du guidage classique mais surtout de la formation.

Cela te plait d’emmener des clients au Mont-Blanc ou sur d’autres courses ? Ou tu préfères former les militaires à l’EMHM ?

C’est bien de faire les deux en fait, de varier, parce que quand tu as toujours des touristes qui ne connaissent rien à la montagne, au bout d’un moment c’est un peu long ! C’est sympa de leur faire découvrir le milieu mais ce n’est pas le même rythme, tu ne peux pas faire les mêmes courses. La formation, d’un autre côté, c’est vrai que c’est plus fatiguant parce que le niveau est plus haut donc tu es obligé d’être plus prêt, de préparer tes cours, physiquement d’être plus présent…

Quand tu emmènes des clients en montagne sur des courses qui ne sont pas évidentes, tu ressens vraiment une différence par rapport aux courses que tu réalises entre copains et où tu fais les choses pour toi ?

Oui ce n’est pas pareil, tu as surtout la responsabilité de l’autre. Avec un copain tu t’en fiches qu’il se fasse… enfin ne t’en fiches pas qu’il se fasse mal mais si à un moment il se fait mal ce n’est pas forcément de ta faute. Lorsque tu emmènes quelqu’un en montagne tu es responsable de lui quitte à parfois l’infantiliser et faire ce qu’il faut à sa place pour être sûr qu’il rentre sain et sauf … Il faut faire un peu la maman parfois.

 

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Des sociétés privées secourent les alpinistes en Suisse

secours-mont-blancEn hiver comme en été, la montagne est de plus en plus fréquentée. Simples randonneurs, alpinistes ou encore skieurs, nombreuses sont les personnes qui se blessent dans ce milieu hostile et difficile d’accès, et l’hélicoptère est bien souvent le seul moyen pour secourir ces personnes. Si en France, la gendarmerie avec le PGHM ou encore la Sécurité Civile assurent les secours en montagne, en Suisse cette mission est confié à des sociétés privées.

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Ces enfants qui veulent faire le Mont-Blanc

enfant montagneEscalader le Mont-Blanc est un défi qui fascine depuis toujours les fondus de montagne. Sauf que depuis un certain temps quelques « hurluberlus » se sont mis à emmener avec eux leurs enfants. Ces expéditions à haut risque suscitent la désapprobation générale dans la vallée de Chamonix, en Haute-Savoie. Guides et gendarmes de haute montagne sont sur le qui-vive.

Le premier à avoir dépassé les bornes en juillet dernier est un Américain, qui a emmené ses deux enfants de 11 et 9 ans. Une ascension filmée pour être vendue sur des chaînes de télé, et qui a bien failli coûter la vie à toute la cordée, prise dans un début d’avalanche.

Pierre Schropff, du bureau des guides de Chamonix, est scandalisé par l’inconscience de ces parents, avides de battre à tout prix des records insensés :

« Certains adultes pensent opportun de prendre leurs enfants en otage pour figurer par exemple au Guiness des records. Le Mont Blanc c’est plus que 4 800 mètres et donc les jeunes enfants n’ont pas leur place là-haut. Physiquement, au niveau du froid, au niveau de la longueur de la courbe, du manque de sommeil, de la fatigue accumulée, etc. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est criminel parce qu’il n’y a pas encore eu d’enfants morts dans ces conditions, mais il a failli en avoir en début de saison. »

Un Autrichien dissuadé de gravir le Mont-Blanc avec son fils de 5 ans

Mardi, un alpiniste autrichien qui avait entrepris l’ascension avec son fils de 5 ans a été intercepté à 3 200 mètres. « Il s’est fait bloquer au premier refuge par une équipe de gendarmes qui sont là justement pour réguler les questions de camping et il a été contraint de rebrousser chemin », rapporte Pierre Schropff

En fait, les gendarmes ont dû beaucoup insister avant d’avoir gain de cause. Pourtant, à cette hauteur, la température ressentie est de – 20°C et les bourrasques atteignent facilement les 150 kilomètres/heure.

Source: RFI

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Un alpiniste français se tue en Suisse

Jérôme FilipozziL’annonce du décès de Jérôme Filipozzi a semé la consternation au sein du Club alpin de Toulouse, fort de 2400 membres.

Ce célibataire de 42 ans, demeurant à Blagnac, était un des «encadrants» (un guide à titre bénévole) du club, qu’il fréquentait depuis plus de dix ans. Il est mort mardi après-midi, après une chute lors de la descente de la Dent blanche (4327 mètres), un sommet réputé des Alpes suisses. Seul, il avait croisé une cordée au sommet dans la matinée. C’est la gardienne du refuge, ne le voyant pas revenir, qui a prévenu les secours.

«Un sport dangereux»

Deux guides et un médecin, venus à bord de deux hélicoptères, ont découvert son corps à 3600 mètres d’altitude. Même si les conditions météo étaient favorables, Jérôme Filipozzi aurait fait une chute de 400 mètres. Il n’avait aucun papier sur lui. Pour l’identifier, en plus du témoignage de la gardienne, la police suisse a découvert sa carte du club alpin au refuge et sa voiture garée à Zermatt.

«C’était quelqu’un de sérieux, qui partait certes souvent seul, mais qui avait largement le niveau pour le faire. La Dent blanche était nettement dans ses cordes. Il ne prenait jamais de risques. Malgré toutes les précautions que nous prenons, les sessions régulières sur la sécurité, l’alpinisme reste un sport dangereux» témoigne Bruno Serraz, vice-président du Club alpin de Toulouse, dont certains membres du club devaient rejoindre leur mentor en cette fin de semaine.

Jérôme Filipozzi était si expérimenté qu’il encadrait des débutants ou des alpinistes moins confirmés. «Jérôme était breveté en alpinisme et ski-alpinisme depuis plusieurs années. Il prenait une part importante dans l’encadrement des sorties mais aussi dans la formation. Nous nous souviendrons de sa gentillesse, de sa disponibilité mais aussi de son calme et de son expérience» poursuit Bruno Serraz.

«Généreux et attentif aux autres»

Au sein du club, les hommages se multiplient. «L’été dernier, j’avais pu apprécier sa générosité et sa compétence. Il n’avait pas hésité à faire plusieurs fois les mêmes courses et notamment le Cervin pour qu’un maximum de personnes puissent réaliser cette belle ascension. Il proposait souvent des voies et des sommets souvent originaux» indique Patrick. «Jérôme était très sensible, généreux et attentif aux autres» confirme Alain, qui l’a côtoyé la semaine dernière, dans le massif des Écrins. «Il connaissait le Luchonnais comme personne» ajoute Isabelle. Carine évoque «sa discrétion, sa patience et son plaisir de partager la montagne, dont il savourait la beauté à chaque instant».

Ancien élève du lycée privé du Ferradou, à Toulouse, ancien étudiant à l’université Toulouse 3 (Paul Sabatier), Jérôme Filipozzi, ingénieur informatique travaillait depuis 14 ans chez Cap Gemini, en tant qu’architecte de réseaux. La date de ses obsèques n’a pas encore été fixée.

J.-F. Lardy-Gaillot

Source: ladepeche.fr

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Coupe du Monde de ski alpinisme à Puy-St-Vincent

ski alpinismeAprès la dernière épreuve de Coupe du Monde de ski alpinisme en février 2013, Puy St Vincent va de nouveau accueillir une nouvelle épreuve en le 9 et 11 janvier prochain. On espère y voir la victoire de nos athlètes locaux Laetitia Roux et Mathéo Jacquemoud !

Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le club « Team Ecrins Hautes-Alpes », organisateur de la Coupe du Monde, va également organiser l’Open Régional Ski Ecrins les 11 et 12 avril prochain !

Source: dici.fr

Par Randonnée

Saison meurtrière au Mont Blanc

hélicoptère mont blancOn dénombre 18 morts et 2 disparus après des accidents dans le célèbre massif depuis le début de la saison estivale, alors que la préfecture recensait 14 morts et 3 disparus pour l’ensemble des montagnes de Haute-Savoie en 2013.

La série noire se poursuit dans le Mont-Blanc. Deux alpinistes et leur guide ont perdu la vie dans le prestigieux massif après une chute de plus de 800 m, a annoncé lundi 18 août la préfecture de Haute-Savoie. Le drame survient cinq jours après un accident qui a coûté la vie à six personnes, sur l’aiguille d’Argentière.

Selon l’Ecole nationale de ski et d’alpinisme (Esna), 17 000 à 20 000 personnes tenteraient chaque année l’ascension du Mont-Blanc. Mais le massif a été particulièrement meurtrier cet été : ces deux accidents portent à 18 le nombre de morts autour du sommet mythique depuis le 1er juillet, un nombre qui dépasse déjà celui enregistré l’année dernière dans tout le département.

En 2013, la préfecture recensait au total 14 morts et 3 disparus dans l’ensemble des montagnes de Haute-Savoie, contre 18 morts et 2 disparus au Mont-Blanc depuis le début de la saison estivale. Un bilan définitif sera publié par la préfecture après la fin de la saison estivale, en novembre.

Les chiffres mentionnés pour chaque année couvrent la période s’étalant entre le 1er novembre de l’année précédente et le 31 octobre de l’année concernée. 

Plus d’alpinistes exposés aux risques naturels en été

Le nombre de morts dans les accidents d’alpinisme peut sensiblement varier d’une année à l’autre : il était de 14 en Haute-Savoie entre novembre 2012 et octobre 2013, contre 25 l’année précédente. « Peu de décès d’alpinistes sont enregistrés chaque année, donc un seul accident sur un itinéraire très fréquenté, en particulier en saison estivale, peut faire doubler les statistiques d’un massif, explique Claude Jacot, du système national d’observation de la sécurité en montagne (SNOSM). Ce fut le cas en juillet 2012, lorsque 9 alpinistes ont trouvé la mort dans une avalanche au Mont-Blanc. »

On observe des pics de fréquentation dans ces massifs durant la saison estivale, en particulier si de mauvaises conditions météorologiques ne laissent que quelques jours aux amateurs pour tenter une ascension. « La présence de nombreux alpinistes sur un itinéraire n’augmente pas les risques d’accidents, souligne Claude Jacot. Plus de personnes sont toutefois exposées aux risques naturels et l’on observe parfois une série de drames, comme ces derniers jours. »

Au niveau national, le SNOSM recense, en moyenne, une quarantaine de décès en France chaque année dans des accidents d’alpinisme. Ce chiffre devrait rester stable en 2014, selon les estimations de Claude Jacot.

A cela s’ajoutent les accidents non-mortels : depuis novembre 2004, la préfecture de Haute-Savoie a recensé, chaque année, entre 245 et 361 interventions des secours auprès d’alpinistes.

 

Source: francetvinfo.fr