Les sentiers de randonnée au Québec

Dans les années 1970, les randonneurs qui rêvaient d’un sentier pédestre d’un océan à l’autre au Canada passeraient aujourd’hui pour des « pelleteux de nuages ». Mais à l’époque, on se permettait de rêver à de grands projets. Et souvent, on se mettait à la tâche même avec des moyens limités. C’est un peu ce qui s’est produit avec le Sentier national, dont la réalisation se poursuit, surtout au Québec.

Le 25 août dernier avait lieu l’inauguration du tronçon Laurent-Leclerc à Saint-Mathieu-du-Parc, en Mauricie. Ainsi, le Québec comprend maintenant 936 km de tronçons terminés et homologués, avec un total prévu de 1 000 km cet automne. Il a fallu 20 ans pour en arriver là, mais n’oublions pas que tout se fait à force de bras, avec des bénévoles et le soutien de la Fédération québécoise de la marche.

Parcours

Le parcours se trouve principalement en milieu sauvage, dans la vaste forêt du Bouclier laurentien, depuis l’Outaouais jusqu’au sud du Bas-Saint-Laurent en passant par les régions de Lanaudière et de Charlevoix. Les randonneurs marchent donc à même les plus vieilles formations géologiques de la planète. Des refuges se trouvent ici et là le long du trajet.

Depuis le début, les initiatives consistent à raccorder des tronçons locaux ou régionaux. Ne se limitant pas à un type de territoire en particulier, le Sentier national traverse des parcs nationaux ainsi que des ZEC, des pourvoiries ou des terrains privés. Il est géré tantôt par des municipalités, tantôt par des organis­mes régionaux.

Pour tout le monde ?

On serait porté à croire que le Sentier national est réservé à une certaine élite. Ce n’est pas tout le monde qui s’adonne à la longue randonnée, mais le trajet peut tout aussi bien être emprunté pour une promenade de quelques heures.

Toutefois, compte tenu des distances en plein bois, on ne peut partir à l’aveuglette. Une carte est essentielle. La Fédération québécoise de la marche en a publié une trentaine. Même si vous avez un GPS, emportez une boussole… au cas où.

Si vous n’êtes pas un randonneur aguerri, n’essayez pas de faire tout le tronçon suggéré par les cartes de la fédération. C’est trop long. Tenez-vous-en à une distance qui respecte vos limites. Au début, vous pourriez, par exemple, marcher une heure, faire une pause, puis revenir sur vos pas.

Bonne randonnée !

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