Zoom sur l’économie française 

Le conflit autour des sites pétroliers, désormais au centre de la contestation du projet de loi travail, s’est encore durci mardi 24 mai.

Dans ces conditions, l’affirmation de François Hollande, selon laquelle « la France va mieux », semble totalement hors de propos. Elle n’est pourtant pas totalement fausse. Les signes d’amélioration de la situation économique sont réels, même s’ils sont contrastés.

Le conflit autour des sites pétroliers, désormais au centre de la contestation du projet de loi travail, s’est encore durci mardi 24 mai, avec une intervention policière musclée pour débloquer le site de Fos-sur-Mer, tandis que les difficultés d’approvisionnement des stations-service s’étendaient. « Il y a maintenant huit raffineries sur huit en grève » se félicitait le secrétaire fédéral de la branche pétrole de la CGT, Emmanuel Lépine.
« D’autres sites (de raffinerie) seront libérés », promettait pour sa part Manuel Valls sur Europe 1, dénonçant un syndicat « dans une impasse » qui prend « en otage » l’économie du pays. Il n’y aura « pas de retrait » du projet de loi travail, soulignait-il. Estimant ne plus avoir que 24 à 72 heures de « marge de manœuvre », les secteurs du transport et de la logistique réclamaient de leur côté une « action urgente »…

Dans ces conditions, l’affirmation selon laquelle « la France va mieux », répétée comme un mantra par François Hollande depuis la mi-mars, semble totalement hors de propos. Mais elle n’est pas totalement fausse : les signes d’amélioration de la situation économique du pays sont réels, même s’ils sont contrastés.

La consommation reste forte, les entreprises ont reconstitué leur taux de marge et l’économie recrée des emplois, même si le commerce extérieur reste à la traîne. Et le gouvernement a reçu un renfort inattendu du FMI, qui a relevé sensiblement ses prévisions de croissance de 1,1 % à « près de 1,5 % ». Le Fonds a toutefois appelé Paris à aller plus loin que… la loi El Khomri.

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