Par La Rando

Affrontements en Egypte

LE CAIRE — Une personne a été tuée dimanche devant la cathédrale Saint-Marc du Caire dans les violences qui ont suivi les funérailles de quatre Coptes (chrétiens d’Egypte), pendant lesquelles des slogans contre le président islamiste Mohamed Morsi ont été lancés.
De nouveaux affrontements ont en outre éclaté dans la soirée entre musulmans et chrétiens à Al-Khoussous, au nord du Caire, où les quatre chrétiens ainsi qu’un musulman avaient été tués il y a deux jours, selon la police.
Au Caire, la police anti-émeutes, déployée devant le portail principal de la cathédrale Saint-Marc, a tiré des grenades lacrymogènes sur le lieu de culte, ont rapporté des journalistes de l’AFP.
Des civils, en majorité des habitants du quartier, étaient postés derrière les policiers et échangeaient pierres, bouteilles et bombes incendiaires avec des jeunes positionnés sur le toit de bâtiments situés dans l’enceinte de la cathédrale.
Une personne a été tuée par des tirs de chevrotine au visage pendant ces heurts qui ont suivi les funérailles des quatre Coptes, a indiqué Mohammed Soltane, le chef des services de secours. Lire la suite sur Google Actualités

Par La Rando

Des Frères musulmans devant la justice aux Emirats arabes unis

94 personnes soupçonnées d’avoir organisé un complot contre d’Etat comparaissent aujourd’hui en justice aux Emirats Arabes Unis.
Les islamistes parmi lesquelles figurent des juristes, des étudiants et des professeurs, seront jugés pour « avoir créé et dirigé un mouvement ayant pour objectif de s’opposer aux fondements du régime politique dans le pays et de prendre le pouvoir ». Lire la suite sur la Voix de la Russie

Par La Rando

Les Frères musulmans et l’opération « Serval »

Principale force politique du nouveau monde arabe, celui qui a été remodelé par les révolutions de l’année 2011, le mouvement des Frères musulmans a réagi en ordre relativement dispersé à l’intervention française au Mali. Si la maison mère de la confrérie, fondée en Egypte à la fin des années 1920, a critiqué l’operation militaire « Serval », les différentes branches de cette organisation transnationale n’ont pas toutes réagi à l’unisson.
Au-delà d’un réflexe de défiance à l’égard de ce qu’ils voient comme une nouvelle intrusion occidentale en terre musulmane – attitude facilitée par le fait que la situation au nord du Mali est souvent mal connue –, les nouveaux pouvoirs doivent composer avec leur opinion publique et leurs intérêts géopolitiques, parfois divergents.
Jeudi 17 janvier, dans un communiqué de l’Union internationale des oulémas, qu’il préside, le cheikh égyptien Youssef Al-Qaradaoui, considéré comme le guide spirituel de fait de la confrérie, avait jugé l’entrée en action des soldats français « précipitée ». Célèbre dans tout le monde musulman pour l’émission « La charia et la vie », sur la chaîne qatarie Al-Jazira, ce prédicateur s’était ému des « conséquences dangereuses » de l’opération, avant d’exhorter les parties à régler la crise par le dialogue.
« CELA VA ATTISER LE CONFLIT DANS CETTE RÉGION »
Quatre jours plus tard, le président égyptien Mohamed Morsi, haut dirigeant de la confrérie, s’était à son tour dit hostile au déploiement des forces françaises. « Cela va attiser le conflit dans cette région, avait-il déclaré. L’intervention doit être pacifique et (…) des fonds doivent être investis dans le développement. »
M. Morsi s’est d’autant plus facilement rallié aux vues du télécoraniste d’Al-Jazira que ses rivaux salafistes tentent de mobiliser la rue contre l’opération « Serval ». Le 18 janvier, plusieurs dizaines de radicaux musulmans avaient protesté devant l’ambassade de France au Caire, stigmatisant ce qu’ils voient comme une intervention « coloniale ». A quelques mois d’élections législatives et alors que l’exercice du pouvoir entame l’aura de son parti, le président Morsi se devait d’occuper le terrain, même si la question malienne reste très secondaire dans les préoccupations des Egyptiens.
Lire la suite sur mon Blog Le Monde …