Sécurité en randonnée : que faut-il faire ?

Un joggeur a été secouru mardi 20 août près de Mouthier Haute-Pierre, au Moine de la Vallée, dans le Doubs. Chaque été, de nombreux accidents ont lieu sur les sentiers de trail ou de randonnée. Découvrez quelques conseils pour rester un maximum en sécurité.

Un joggeur de 62 ans a été retrouvé gravement blessé après une chute, mardi 20 août, près de Mouthier Haute-Pierre, au Moine de la Vallée, dans le Doubs. Un important dispositif de recherche des sapeurs-pompiers a été mis en place pour retrouver sa trace après que son téléphone, avec lequel il avait contacté les pompiers, s’est éteint.


Cette histoire rappelle celle, dramatique, du jeune français de 27 ans, Simon Gautier, décédé en randonnée en Italie alors qu’il était parti seul sur un sentier. Le corps sans vie de ce dernier a été retrouvé 9 jours après qu’il a contacté les secours. Son portable avait lui aussi coupé et n’avait pas pu être géolocalisé.


Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se sont étonnés et indignés du fait que le jeune homme était parti seul en randonnée. C’est également le cas du joggeur franc-comtois transporté dans un état préoccupant au CHU de Besançon. Évidemment, beaucoup de gens réalisent des treks et des joggings seuls. C’est d’ailleurs l’une des activités préférées des amoureux de la nature qui souhaitent se ressourcer, méditer et réfléchir tout en pratiquant une activité sportive.


Cet article n’a aucunement vocation à faire la leçon. Chacun est libre de pratiquer un sport ou une activité de la manière dont il l’entend. La mise en danger personnelle relève de la propre responsabilité de chacun. Ici, nous souhaitons simplement rappeler quelques règles de base qui peuvent permettre d’éviter des drames, sans pour autant y échapper à 100%, car la nature reste reine en son sein.

1. Toujours informer une personne de son itinéraire

Lorsque l’on part randonner ou courir seul, notamment en milieux périlleux, il est impératif de prévenir une personne de son entourage, même lorsque la sortie est d’une durée limitée. Évaluer son potentiel horaire de retour est aussi pertinent. L’idéal est d’emprunter un itinéraire précis et de rester sur des chemins balisés, mais une fois de plus, la nature est vaste, et pour ceux qui aiment sortir des sentiers battus et s’éloigner au maximum des zones urbaines l’idéal reste de se munir d’un petit système GPS. Il en existe plusieurs tels que le traceur GPS, la balise de détresse personnelle (PLB), ou encore l’émetteur de localisation d’urgence (ELT).

2. Se munir d’un téléphone portable avec suffisamment de batterie

Le téléphone portable est parfois l’ennemi des randonneurs qui souhaitent se couper du monde moderne pour un véritable retour à la nature. Pour les joggeurs, cela est moins évident, puisqu’ils sont nombreux à enregistrer leurs efforts à travers diverses applications de running, disposant la plupart du temps d’un suivi GPS en temps réel. Dans tous les cas, qu’il soit éteint le temps de l’effort ou allumé en permanence, le téléphone portable doit disposer de suffisamment de batterie. Concernant les dispositifs GPS cités dans le premier point ci-dessus, lA Rando précise : « Une vallée profonde, une forêt dense, beaucoup de nuages et le signal a plus de mal à être transmis. » Il en va de même pour le téléphone portable.

3. Partir avec un équipement adapté

Nombre de joggeurs ou de randonneurs « du dimanche », c’est-à-dire qui pratiquent cette activité très peu souvent, négligent leur équipement. Il est pourtant impératif d’être bien équipé pour rester un maximum en sécurité. De bonnes chaussures et des vêtements suffisamment chauds, de couleurs vives en cas de pépin, sont indispensables. Si vous n’y connaissez pas grand chose, de nombreux sites spécialisés donnent de bons conseils sur la toile. Vous pouvez également vous rendre en magasin de sport pour bénéficier des conseils de professionnels.

4. Ne pas surestimer ses capacités physiques

Lorsqu’on effectue un jogging ou un trek, il est indispensable de bien évaluer ses limites physiques. Vous êtes en milieu de parcours et vous optez pour un chemin plus escarpé parce que vous sentez que vous avez les jambes ? Attention, il vous restera à redescendre et cela peut s’avérer périlleux en fonction de l’accumulation de la fatigue. Plus vous pompez dans vos ressources, plus votre attention et vos réflexes seront diminués. Les blessures et les chutes se produisent alors plus fréquemment.

5. Partez randonner ou jogger en milieux périlleux de bonne heure

Ce conseil n’est pas une lubie de lève-tôt. En partant randonner ou jogger de bonne heure, plutôt le matin, vous avez de meilleures chances d’être facilement retrouvé par les secours, à la lumière du jour en cas de chute et de blessure. Il est évidemment bien plus difficile de repérer un blessé lorsqu’il fait nuit. Les hélicoptères de secours ne peuvent pas intervenir la nuit. Dans le cas du joggeur blessé récemment en Franche-Comté, l’appel de secours a été transmis à 17h53. Les secours ont mis deux heures à le retrouver. C’est donc à 19h53 que les recherches ont abouti. 37 minutes plus tard, la nuit commençait à tomber.

 

Source: France3