Pollution: un nuage sur le toit du monde

La réalisatrice Agnès Moreau a décidé de révéler un phénomène peu connu mais doté d’un impact considérable. Poussée par les vents, la pollution atmosphérique s’accumule aux sommets des glaciers et forme des nuages bruns à des milliers de kilomètres d’altitude. Un phénomène décrypté dans le documentaire « Un nuage sur le toit du monde » que Maxisciences a pu découvrir en avant-première.

« Qui pourrait croire que l’air à 5.000 mètres d’altitude n’est pas le plus pur ? Que les neiges ne sont pas les blanches. Peu de gens, et pourtant… » C’est le sujet préoccupant qu’a choisi de mettre en lumière la réalisatrice Agnès Moreau dans son documentaire « Un nuage sur le toit du monde ». A des milliers de kilomètres d’altitude, les glaciers des chaines himalayennes sont masqués par d’épais nuages bruns, des ABC pour Atmospheric Brown Clouds. Loin de pouvoir être confondus avec nos nuages de coton, ces étendues brumeuses sont en fait chargées de particules polluantes à des concentrations extrêmement élevées.

Ozone, particules fines et surtout carbone noir sont arrivés là poussés par les vents des vallées et continuent de voyager au gré des courants atmosphériques sur des kilomètres et des kilomètres. Des vents qui amènent ces polluants jusqu’au toit du monde, l’Everest situé à la frontière entre le Népal et la Chine. Ce phénomène a été révélé en 2008 lorsque des chercheurs ont fait part des résultats de mesures atmosphériques réalisées à plus de 5.000 mètres d’altitude, au pied de la montagne. Celles-ci indiquaient un constat simple mais tout sauf rassurant : « L’air de l’Himalaya est aussi pollué que celui des villes d’Europe ».

Après la découverte d’un gigantesque nuage de pollution, une équipe de scientifiques italiens et français ont ainsi décidé de partir sur place pour en apprendre plus sur les concentrations surprenantes de polluants dans ces contrées censées être (…) Lire la suite sur maxisciences.com