L’Arabie saoudite et le football

Si l’Arabie saoudite collectionne les premières places dans le domaine de l’énergie, son équipe de football est nettement moins performante. Alors, le roi Abdallah a décidé de se servir de son entreprise-phare, l’Aramco — la plus grande compagnie pétrolière du monde — pour superviser la création de onze stades géants et faire concurrence aux ambitions du Qatar qui organisera la Coupe du monde en 2022.

En juin 2014, alors que les opinions arabes se passionnaient pour les Fennecs (l’équipe de football d’Algérie victorieuse), aux premières épreuves de la Coupe du monde le roi d’Arabie saoudite Abdallah ordonnait contre toute attente de construire onze stades de 45 000 places chacun dans des régions frontalières du royaume ou turbulentes comme l’«  Eastern Province  », l’ex-Hasa où se trouvent concentrées une bonne partie de ses richesses pétrolières ainsi que sa minorité chiite peu en cour dans la monarchie wahhabite.

Officiellement, le King Abdullah Program vise à encourager les jeunes Saoudiens à faire du sport. Sans doute aussi s’agit-il de faire oublier l’échec de l’équipe nationale, incapable de franchir le tour préliminaire de la Coupe, et de ne pas laisser au Qatar voisin et rival qui organise la prochaine coupe du monde en 2022 le monopole du ballon rond, une passion dans la région et au-delà.

Après trois semaines de réflexion, le Palais royal a confié à la Saudi Arabian Oil Company, l’Aramco, la responsabilité du projet. Ce n’est pas la première fois qu’une compagnie pétrolière nationale est chargée de tâches qui n’ont rien à voir avec sa vocation première, à savoir extraire, traiter et transporter l’or noir. Cependant, cette fois ce ne sont pas des raisons financières qui expliquent le choix du roi, mais la qualité de ses dirigeants, dont certains ont déjà été mis à la tête de secteurs importants comme les énergies renouvelables, des universités scientifiques ou la production d’électricité.

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