Investissement chinois en Algérie

Les investissements chinois en Algérie jusqu’à 2010 ont atteint un milliard de dollars, a indiqué hier l’ambassadeur de Chine en Algérie, M. Liu Yuhe, relevant que la Chine envisage d’augmenter à l’avenir ses investissements. Le diplomate a souligné « l’intérêt croissant de la Chine pour le marché algérien » eu égard à « l’excellence des relations politiques algéro-chinoises ». Il a soutenu, lors de son passage au Forum du quotidien « Echaab », que la coopération bilatérale entre dans une nouvelle phase de développement pour un partenariat Algérie-Chine « mutuellement profitable ». L’ambassadeur a indiqué, dans ce contexte, qu’une cinquantaine d’entreprises chinoises de grandes envergures sont présentes en Algérie et qu’une vingtaine d’accords de coopération dans différents domaines ont été signés entre les deux pays.
Pour ce qui est du volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Algérie, celui-ci a atteint 4,55 milliards de dollars US durant les onze premiers mois de l’année 2010, soit une hausse de 2,2% par rapport à la même période de 2009, a-til indiqué. En 2009, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à 5 milliards de dollars, en hausse de 11,4% par rapport à 2008, a-t-il encore souligné.
Sur un autre plan, M. Liu Yuhe a fait remarquer qu’après la crise économique mondiale, la Chine s’est engagée à déployer davantage d’efforts pour stimuler la demande intérieure et devenir ainsi le moteur de l’économie mondiale. Il a fait savoir que des mesures de relance ont été mises en place par les autorités chinoises pour faire face à la crise financière mondiale. Citant des données de la Banque mondiale, l’ambassadeur a affirmé que la Chine a contribué à la croissance économique mondiale à hauteur de 30% en 2010. Le diplomate a rappelé dans le même sens le rôle de son pays pour sortir de la crise financière asiatique de 1997. « La Chine s’était engagée à se défaire du capital étranger pour booster sa croissance lors de la crise financière asiatique de 1997 et y était parvenue en se concentrant sur les exportations ce qui avait contribué à générer du capital pour le pays », a-t-il dit.
La Chine, dont la croissance économique approche ou dépasse les 10% à chaque trimestre, a investi 250 milliards de dollars à l’étranger durant les 5 dernières années, a-t-il poursuivi. Il a mis l’accent, en outre, sur les efforts de la Chine pour une meilleure ouverture économique sur le monde, soutenant que son pays a déjà mis en place 163 mécanismes de coopération commerciale et économique, conclu 10 accords de libre échange dont 8 sont déjà entrés en vigueur et 14 zones de libre échange sont en phase de construction. Interrogé sur la question de la valeur du yuan, M. Liu Yuhe a affirmé que la Chine a engagé des réformes dans sa politique de change et que « la valeur du yuan a augmenté de 25% depuis 2005 ».
La Chine est pressée depuis des mois par ses partenaires commerciaux de laisser s’apprécier sa monnaie par rapport au dollar. Ceux-ci font valoir que la faiblesse du yuan confère un large avantage de compétitivité aux produits chinois. Mais Pékin a catégoriquement, et de nombreuses fois, rejeté toute éventualité de réévaluation brutale de sa monnaie, affirmant que cela mettrait en péril ses industries exportatrices et des millions d’emplois. Pour ce qui est du rôle de la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU, le diplomate a soutenu que son pays a toujours oeuvré pour le maintien de la paix et de la stabilité dans le monde, privilégiant la voie pacifique et les négociations pour la solution des conflits.
Source : Le Quotidien d’Oran