Le business du tourisme en Arabie saoudite

Alors que débute ce mercredi le pèlerinage à La Mecque, le royaume cherche également à développer le tourisme non religieux pour sortir de sa dépendance au pétrole. C’est l’autre rente de l’Arabie saoudite. Environ 2 millions de personnes sont attendues à partir de ce mercredi dans le royaume wahhabite pour le traditionnel pèlerinage à la Mecque, qui constitue l’un des cinq piliers de l’islam.

S’il en a la capacité physique et financière, chaque musulman est tenu de se rendre au moins une fois dans sa vie dans la ville sainte, où les Bédouins procédaient à des rituels religieux avant même la prédication du prophète Mahomet au VIIe siècle.

30 millions de touristes en 2030

L’Arabie saoudite a accueilli environ 8 millions de touristes l’année dernière, essentiellement dans le cadre de ce pèlerinage. L’activité touristique représente 3,3 % du PIB et emploie directement 603.500 personnes, selon une étude de  World Travel and Tourism Council .

Mais alors que les cours de l’or noir continuent à stagner à environ 50 dollars, ralentissant l’économie et creusant les déficits, le royaume ultra-conservateur veut passer à la vitesse supérieure. Soucieux de diversifier l’économie saoudienne dans le cadre du  programme « Vision 2030 » , le prince  Mohammed ben Salmane ambitionne d’attirer 30 millions de touristes en 2030.

Pour atteindre cet objectif, le nouvel homme fort du pays compte céder 5 % des parts du joyau pétrolier du royaume, Saudi Aramco, évalué à 2.000 milliards de dollars. De quoi lancer de nouveaux investissements.

Projets pharaoniques

Un projet ferroviaire qui prévoie de relier les principales villes du pays (la Mecque, Medine, Jeddah etc) est déjà sur les rails. La ville de la Mecque, où se trouve la célèbre pierre noire (Kaaba) autour de laquelle se recueillent les pèlerins, a également vu son complexe hôtelier grandir à toute vitesse ces dernières années.

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