Yémen: Les Emirats saluent le plan de paix de l'Onu

Les Emirats arabes unis ont salué jeudi le plan de paix proposé par l’envoyé spécial de l’Onu au Yémen visant à initier un dialogue politique pour mettre fin à 19 mois de guerre.
Ce plan de paix global, proposé mardi aux rebelles yéménites Houthis qui luttent contre le pouvoir du président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi, n’a pas été rendu public mais des détails ont filtré pour la première fois jeudi.
Selon des informations obtenues par l’AFP de sources proches du dossier, il prévoit que le président Hadi cède son pouvoir à un nouveau vice-président. Ce dernier nommerait ensuite un Premier ministre chargé de former un gouvernement représentant équitablement le nord et le sud du pays. Les rebelles houthis sont originaires du nord et se plaignaient d’être délaissés par les autorités centrales.
La nomination du nouveau vice-président ne se ferait qu’après un retrait des rebelles de la capitale Sanaa et d’autres villes du pays qu’ils contrôlent.
« Les Emirats soutiennent les efforts de l’émissaire de l’Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, sachant que la mission d’un médiateur est toujours délicate », a écrit sur Twitter le ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.
« La feuille de route représente une solution politique à la crise au Yémen », a-t-il ajouté.
Les Emirats jouent un rôle clé au sein de la coalition arabe sous commandement saoudien qui intervient militairement au Yémen en soutien au président Hadi contre les houthis.
Jusqu’à présent, le gouvernement Hadi ne s’est lui pas engagé, affirmant ne pas avoir reçu de feuille de route pour un règlement politique.
« L’objectif d’un règlement politique est de donner la priorité à l’intérêt du Yémen et à la stabilité régionale », a déclaré M. Gargash. « Les efforts de l’Onu représentent une chance de ramener les Yéménites sur la voie politique. Les autres alternatives sont sombres. »
Environ 80 soldats émiratis ont été tués dans le cadre de l’intervention militaire de la coalition arabe au Yémen.
Celle-ci est intervenue en mars 2015 pour soutenir les forces progouvernementales face aux rebelles chiites alliés aux partisans de l’ex-président Ali Abdallah Saleh et accusés de liens avec l’Iran.
Le conflit a fait près de 7.000 morts, plus de 35.000 blessés et trois millions de déplacés.
Source: AFP et OLJ