Par Randonnée

Ascension du Shishapangma au Tibet

shishapangma tibetLe Shishapangma est le quatorzième sommet le plus haut du monde, et le dernier des 8 000, situé dans l’Himalaya au Tibet. Il est aussi appelé le Gosainthan, Xixabangma ou Xixabangma Feng. Il est réputé être, avec le Cho Oyu, de difficulté technique peu importante. L’été dernier, huit alpinistes du GMHM, le groupe militaire de haute montagne, ont tenté l’ascension du Shishapangma (8.027m), le moins élevé des 14 sommets de plus de 8.000 mètres que compte la planète. Parmi eux, le chasseur Max Bonniot, le benjamin de la cordée, entré au GMHM en 2013. Une première pour lui en Himalaya.

Si Max Bonniot ne devait retenir qu’une seule image de cette expédition au Shishapangma, ce serait ces paysages du Tibet à couper le souffle. Le jeune chasseur du GMHM a d’abord découvert la ville de Katmandou au Népal. De là, passage en Chine en 4×4 par le Pont de l’amitié jusqu’à un village étape à 3.800m d’altitude. Le reste du périple se fera à pied, avec des yacks pour porter le matériel. Trois à quatre jours de marche jusqu’au camp de base à 5.300m. On est encore très loin du sommet à 8.027m, mais déjà bien plus haut qu’en haut du Mont Blanc !

A ces altitudes, les organismes doivent s’acclimater, c’est-à-dire s’habituer au fil des jours au manque d’oxygène. Pour compléter cet entraînement, indispensable pour éviter le MAM, le mal aigu des montagnes, les alpinistes tentent des ascensions de plus en plus hautes. Cette période d’acclimatation peut durer jusqu’à un mois. Place alors aux tentatives pour atteindre le sommet. Max Bonniot, lui, a dû s’arrêter à 7.000m, les conditions météo rendant difficile et dangereuse l’ascension plus haut. Le GMHM a d’ores et déjà prévu de retourner au Shishapangma pour réussir le sommet au printemps prochain.

Le GMHM défend une certaine conception de l’alpinisme, le style alpin, c’est à dire une ascension sans sherpa, sans oxygène, avec le moins de matériel possible. « Ca augmente l’engagement. On part simplement avec notre sac à dos et nos affaires pour bivouaquer et on coupe totalement les ponts avec le camp de base« , raconte Max Bonniot.

« On part dans l’inconnu, dans un endroit où on ne pourra lutter qu’avec notre corps« .

Le blog de Max Bonniot, où il raconte l’expédition au Shishapangma

Le site du GMHM.
Un groupe de militaires alpinistes chevronnés a été créé il y a 35 ans et a depuis de belles réalisations à son actif, comme la traversée de la Cordillère de Darwin en Amérique du sud, ou encore sept expéditions sur les sept continents. Son rôle est de promouvoir un alpinisme de haut niveau et d’occuper le créneau de la maîtrise par l’homme des conditions physiques et climatiques extrêmes en milieu terrestre. Ce groupe permet de faire flotter le drapeau français dans des lieux ou sur des sommets les plus inaccessibles. Il sert aussi à promouvoir au sein des armées un alpinisme de haut niveau. De plus il intervient dans les formations de haut niveau en matière d’alpinisme au sein de l’École Militaire de Haute Montagne, un vivier de spécialistes des conditions extrêmes pour des missions à caractère exceptionnel.

Source: franceinfo.fr