Randonnée spirituelle

Deuxième épisode de cette série consacrée à la randonnée sous toutes ses formes, avec les randonnées spirituelles. Reportage à Saint Palais dans le Pays basque avec Anne Etchegoyen.
Les chemins de Saint Jacques de Compostelle sont si empruntés qu’on pourrait se demander s’ils restent le chemin idéal pour se retrouver. Et pourtant, près de 200 à 300 000 personnes le choisissent chaque année. Parmi elles, en 2015, une chanteuse basque en quête d’elle-même, plus qu’en quête de Dieu. En quête d’inspiration aussi pour un prochain album « Compostelle » qu’elle a sorti et qui l’a menée jusqu’à l’Olympia.

Anne Etchegoyen a parcouru 800 kilomètres en un mois, sac de sept kilos sur le dos. Le point de départ de son périple été la maison de son enfance à Saint Palais.

Anne Etchegoyen se souvient : « 24 heures avant je ne me sentais plus si gaillarde que ça, j’appréhendais un départ seule, la difficulté que ça représente, un petit trac comme un avant concert ». Habitant à Saint Palais elle connaissait le pèlerinage depuis toujours « quand on est petit on est curieux de ce qu’on ne connait pas et donc de ces pèlerins vêtus différemment, en nus pieds ou en chaussures de marche, avec des bâtons et des coquilles qui visitaient al ville ou se restauraient. Je n’imaginais pas du tout un jour en faire partie ».

Rendez-vous avec moi même

« J’avais beaucoup travaillé ces dernières années, j’étais un peu fatiguée » explique Anne Etchegoyen. »A 36 ans, célibataire sans enfants, j’étais dans toutes les questions qu’on peut se poser, après avoir priorisé plutôt le coté pro que perso, la recherche d’un meilleur équilibre. »

Quand on est tout seul sur une marche de 800 kilomètres on est seul avec son corps et son esprit.
« C’est très lié à la nature, on n’est pas parasité par les bruits extérieurs. Dans le disque, il y a une chanson qui s’appelle ‘Una cita conmigo’ ce qui veut dire ‘rendez-vous avec moi-même’. Quand on fait 880 kilomètres on a le temps de réfléchir à tout et à rien et même parfois à trop réfléchir ».

Un rendez-vous avec soi même qui peut parfois paraître très long, explique Anne Etchegoyen « J’avais parlé avec des pèlerins avant de partir, tous mont dit qu’il y a un moment où tu vas te demander ‘mais qu’est-ce que je fiche la ?’ Il y a des moments où on perd la spiritualité, l’envie, notamment quand il pleut à verse et qu’on est trempé de la tête aux pieds ».

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