Randonnée : accidents au Hohneck

C’est d’abord « par chance et par un réflexe de survie » que ce marcheur est parvenu à s’agripper à un arbre, ce mercredi vers 14 h, après avoir dévalé quelque 70 mètres dans une branche annexe du couloir Dagobert, sur le ban communal de Stosswihr en contrebas du Hohneck.

Fracture et hypothermie

N’étant pas ou plus en possession d’un téléphone, il a également eu beaucoup de chance que ses appels au secours aient été entendus par d’autres marcheurs se trouvant du côté de la Martinswand, puis que les secouristes soient parvenus à le localiser. Des militaires du peloton de gendarmerie de montagne (PGM) du Haut-Rhin ont accédé jusqu’à la victime en 4X4, en quad des neiges, puis en crampons grâce à un système de cordes, comme les pompiers. Le Lorrain âgé de 60 ans était conscient mais épuisé, désorienté et en sérieuse hypothermie.

Malgré le plafond nuageux très bas, l’hélicoptère du détachement aérien basé à Meyenheim a fini par pouvoir décoller. Le blessé a été hélitreuillé et déposé sur les crêtes pour être examiné par un médecin pompier, avant d’être transporté au stade de foot de Stosswihr où une ambulance l’a évacué à l’hôpital Pasteur de Colmar.

Le blessé grave toujours dans le coma

Le sexagénaire était équipé de couvre-chaussures antidérapants réservés aux déplacements sur routes et chemins enneigés, mais pas de crampons d’alpinisme actuellement indispensables pour évoluer sur de telles pentes verglacées. Les secours sont intervenus plusieurs fois ces derniers jours pour des randonneurs bloqués ou accidentés dans les couloirs enneigés dominés par le sommet du Hohneck, qui culmine à 1 363 mètres d’altitude.

Victime d’une chute d’une hauteur indéterminée, un quadragénaire avait été découvert inconscient, le 26 décembre vers 15 h 30, dans le col du Falimont. Il est actuellement maintenu dans un coma artificiel, mais son état de santé semble évoluer favorablement. Lundi puis mardi après-midi, exactement au même endroit, deux puis quatre marcheurs ont été tirés d’un mauvais pas après avoir donné l’alerte par téléphone. Ils pensaient remonter sur les crêtes par le couloir du Falimont et avaient fini par suivre une trace d’alpiniste qui, en s’en écartant légèrement plus à l’Est, les a conduits sur un terrain tout aussi verglacé mais plus raide, près d’une barre rocheuse.

Le PGM appelle les randonneurs de tout le massif vosgien « à ne pas s’engager sur des terrains aussi pentus et glissants, et à ne pas s’amuser à marcher sur la neige qui jonche les crêtes au-dessus des couloirs, quitte à rebrousser chemin même si le trajet est beaucoup plus long ».

Source: L’Alsace