Promotion des auteurs au Brésil

L’Amérique latine a fait un effort considérable pour assurer la promotion de ses auteurs : Paolo Coelho, qui n’en a probablement pas trop besoin, ou Clarice Lispector et d’autres encore, vont profiter d’un projet de communication de très grande ampleur. Pour un montant de 35 millions $, répartis sur huit années, la littérature brésilienne va être propulsée partout. Le gouvernement du pays a donc dévoilé un projet de soutien pour la promotion de la traduction des oeuvres, des subventions pour les éditeurs qui sont situés hors du Brésil, et laissent une place à ces livres. Une forme d’aide à l’extraduction, comme ce que peut proposer le Centre national du livre en France, facilitant l’export de la littérature brésilienne dans le monde.
De fortes sommes seront débloquées, prises dans cette cagnotte, pour encourager les lecteurs à découvrir les titres de production nationale, mais également pour assurer une belle présence du Brésil durant la Foire du livre de Francfort, qui a mis le pays en invité d’honneur, pour son édition 2013.
Tous ces efforts promotionnels coïncideront étonnamment, d’ailleurs, avec l’arrivée d’acteurs numériques sur le marché brésilien. En effet, un certain Amazon a fait ses premiers pas sur le territoire, en partenariats avec de nombreux éditeurs locaux, qui commercialisent par ce biais leurs livres au format numérique. L’ouverture du Kindle Sotre, doublé des applications de lecture pour Android, iOS, Mac et PC complète l’ensemble de l’offre, de même que les titres deviennent alors accessibles aux lecteurs partout dans le monde.
L’éditeur Luis Schwarcz, de Companhia das Letras, a expliqué dans un communiqué qu’à son niveau, il tentait de trouver les moyens les plus efficaces pour assurer une commercialisation large de son catalogue. « L’accord avec Amazon et nos échanges avec d’autres acteurs internationaux représentent un pas dans cette direction », assure-t-il.
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