Programme des Emirats Arabes Unis pour la science de l’amélioration des pluies

Confrontés à une aridité croissante, les Emirats Arabes Unis (EAU) organisent pour la première fois un concours sur l’ensemencement des nuages pour faire tomber la pluie. Le 20 janvier, trois équipes internationales ont été distinguées.

Il faudra s’habituer au « programme des Emirats Arabes Unis pour la science de l’amélioration des pluies ». Son premier « cycle » vient de s’achever et vous avez jusqu’au 16 février pour participer au second. Les Emirats Arabes Unis (EAU) ont en effet décidé de mettre le paquet sur l’art de faire tomber la pluie à la demande. Ils organisent pour cela un appel à projets dont les lauréats sont crédités de 5 millions de dollars (4,6 millions d’euros) et bénéficient du soutien du programme sur trois ans pour développer des techniques d’ensemencement des nuages. Ceux qui pensent qu’un tel sujet ne peut attirer que des farfelus ont tort. Cette première édition a attiré 325 scientifiques appartenant à 150 organismes de recherche et 78 équipes de recherche ont déposé un projet. Il y a trois gagnants.

Chercheur au sein du « Institute for space-earth environmental research » de l’université de Nagoya, Masataka Murakami et son équipe étudient les mouvements chaotiques des nuages et s’intéressent aux mécanismes des précipitations. Ce qu’ils ont proposé aux Emiratis, c’est de construire des algorithmes et des capteurs qui puissent identifier les nuages qui ont le plus de chance d’être ensemencés avec de bons résultats. Les avions disperseurs de cristaux de sel ne décolleraient ainsi qu’à bon escient.

Linda Zou est chercheur au Chemical and Environmental Engineering du Masdar Institute à Abou Dhabi spécialisé dans les nano-matériaux. Ses projets portent plutôt sur l’utilisation de ces membranes pour la désalinisation de l’eau de mer. Mais elle a eu l’idée d’appliquer les connaissances dans ces nouveaux matériaux pour essayer de développer des nanostructures qui améliorent la formation des gouttes d’eau au sein des nuages.

Volker Wulfmeyer de l’Institut de physique et de météorologie de l’université de Hohenheim (Allemagne) travaille lui sur la prédictabilité des précipitations à une échelle régionale et étudie les phénomènes de convection et de couches atmosphériques qui commandent les précipitations. Il a donc proposé d’approfondir les connaissances sur les zones de convergence pour mieux prévoir l’arrivée des pluies.

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