Les oiseaux nicheurs en France sont en danger

Le Muséum d’histoire naturelle et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publient un bilan très inquiétant sur les oiseaux de France métropolitaine. Aujourd’hui, 26% des espèces d’oiseaux nicheurs sont menacées de disparition dans l’hexagone, tandis que quinze espèces migratrices sont considérées comme en danger ou vulnérables.

La France métropolitaine abrite aujourd’hui 568 espèces d’oiseaux, dont 277 espèces de nicheurs et près de 300 espèces migratrices. Une biodiversité menacée par l’intensification des pratiques agricoles, l’urbanisation et le drainage des zones humides, indiquent dans un communiqué l’IUCN et le Muséum national d’histoire naturelle. La liste rouge nationale a été mise à jour avec l’aide de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la Société d’études ornithologiques de France (SEOF) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Et c’est un bilan alarmant qui est publié.

73, soit un quart des espèces d’oiseaux nicheurs, sont aujourd’hui en danger. Un danger critique pour onze d’entre elles. C’est par exemple le cas de la Pie-grièche à poitrine rose, une espèce qui ne compte plus qu’une trentaine de couples en France. Ce chiffre est bien plus important que la moyenne mondiale qui atteint 12%, soulignent dans leur communiqué l’UICN et le Muséum national d’Histoire naturelle. Quant aux espèces migratrices, quinze d’entre elles sont considérées comme menacées. Le Phragmite aquatique, par exemple, est victime de la
dégradation des milieux humides, tandis que la Macreuse brune et le Cygne de Bewick sont affectés par le changement climatique qui entraine « le glissement vers le Nord des aires d’hivernage de certaines espèces non menacées à l’échelle mondiale« , explique le communiqué.

Mais malgré cet inquiétant bilan, l’UICN et le Muséum d’histoire naturelle assurent que les efforts de conservation mis en place en France sont « encourageants« . La protection des rapaces, des hérons et des oiseaux coloniaux, par exemple, « a permis des reconquêtes encore inespérées il y a 40 ans« . Les actions de préservation des zones humides menées depuis trente ans ont quant à elles permis d’améliorer la situation de certaines espèces d’oiseaux d’eau. « Toutefois, concluent les deux organismes, la réduction des pressions et le renforcement des actions sont essentiels si l’on souhaite éviter de voir disparaître à l’avenir des espèces de notre avifaune, ou que d’autres ne deviennent menacées à leur tour« .

Source www.maxisciences.com