Les envois de fonds par les expatriés aux Emirats Arabes Unis

Les envois de fonds par les expatriés dans les Emirats Arabes Unis enregistrent une croissance de 15 pour cent à $12,87 milliards, dépassant le taux de croissance global du CCG de 12,57 pour cent.
Y. Sudhir Kumar Shetty, COO Global Operations, UAE Exchange, estime que les transferts à partir des Emirats devraient augmenter de $11,19 milliards à $12,874 milliards l’année prochaine, à comparer avec un total à travers le CCG de $82,96 milliards ($73,69 milliards l’année précédente).
Compte tenu du grand nombre de ses ressortissants travaillant dans la région, l’Inde conserve la première place en tant que destinataire des envois de fonds de la région. Avec une population expatriée totale de 20 millions de personnes à travers le monde, l’Inde occupe également la première place mondiale avec des transferts de 70 milliards de dollars.
«L’argent versé par les travailleurs étrangers dans les pays du CCG à l’Inde, un montant d’environ 30 milliards de dollars, représente une grande partie de ces transactions en 2012, » déclare Shetty. Il cite parmi les principales raisons la forte dépréciation de la valeur en roupies, les taux d’intérêt attractifs et les moyens de placement offerts par les banques indiennes.
A travers le monde, les envois de fonds, y compris ceux des pays à revenu élevé, devraient totaliser $534 milliards cette année et $685 milliards en 2015, selon un rapport spécialisé.
Les principaux bénéficiaires des transferts de fonds officiellement enregistrés cette année sont l’Inde (70 milliards de dollars), la Chine ($66 milliards), les Philippines et le Mexique (24 milliards de dollars chacun) et le Nigeria (21 milliards de dollars). Les autres grands récipients sont l’Égypte, le Pakistan, le Bangladesh, le Vietnam et le Liban.
Selon le rapport, les entrées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devraient augmenter de 6,3 pour cent et les entrées en Asie du Sud de 17,7 pour cent.
Les envois de fonds officiellement enregistrés dans les pays en développement devraient atteindre $406 milliards, soit une hausse de 6,5 pour cent en comparaison avec les $381 milliards pour l’année précédente. La taille réelle des envois de fonds, y compris les flux non enregistrés par les canaux formels et informels, est considérée comme étant beaucoup plus importante. Comparativement aux flux de capitaux privés, les envois de fonds résistent remarquablement bien à la crise financière mondiale, enregistrant seulement une légère baisse en 2009, suivie d’une reprise rapide.
En raison principalement de la forte activité économique dans la région du CCG, l’Asie du Sud et le Moyen-Orient et Afrique du Nord enregistrent la plus forte croissance dans les transferts d’argent. En Asie du Sud, les envois de fonds devraient s’élever à $109 milliards, soit une augmentation de 12,5 pour cent par rapport à l’année dernière; l’Asie de l’Est et du Pacifique devrait attirer 114 milliards de dollars (une augmentation de 7,2 pour cent), tandis que la région Mena s’attend à recevoir $47 milliards, soit une hausse de 8,4 pour cent par rapport à l’année précédente.
Les Etats du CCG poursuivent la diversification de leurs économies dans divers secteurs tels que le tourisme, la finance et les infrastructures afin de réduire la dépendance au pétrole. Environ $1.500 milliards d’investissements sont prévus dans la région pendant la deuxième décennie du nouveau millénaire.
Selon les estimations de la Banque mondiale, la croissance des envois de fonds devrait être plus forte au cours des prochaines années. La croissance des flux reste solide dans les régions qui comptent sur les envois de fonds des Etats-Unis, des pays du CCG et de la Russie. Des politiques de plus en plus sévères ou hostiles à l’égard des migrants dans de nombreux pays de destination, et surtout en Europe, pourraient cependant décourager l’afflux de migrants et affaiblir les envois de fonds selon Khaleej Times.