L’économie chinoise en 2016

C’est un des principaux facteurs qui poussent les marchés vers le vide : le ralentissement de l’économie chinoise. À raison ou pas. Les Chinois viennent à leur tour de passer dans la nouvelle année, avec leur entrée dans l’année du singe. Jusqu’ici, en matière économique, l’année 2016 a surtout été marquée par de nouvelles bouffées d’angoisse en provenance de la Chine en guise d’étrennes.

Un indicateur avancé publié par Pékin qui déçoit, un coupe-circuit boursier qui bafouille, et c’est le drame : les places boursières comme les devises s’effondrent et le monde entier se précipite au chevet de la Chine. Pourtant, loin des marchés, lorsqu’on s’intéresse aux bilans des entreprises chinoises, cela fait déjà trois ans que les délais de paiement, les retards et impayés mais surtout les défaillances d’entreprises ne cessent d’augmenter. La déconnexion entre les données macroéconomiques publiées (ainsi que les marchés actions) et l’économie réelle était évidente. La question est désormais de savoir si la terre entière doit trembler alors que le monde peut voir à travers les failles de la Grande Muraille.

Oui et non.

Oui, parce que la phase d’industrialisation du pays semble toucher à sa fin. Les secteurs manufacturiers traditionnels – machine-outil, équipements industriels – sont écrasés par la dette (les ratios d’endettement ont triplé en quinze ans) et ne sont pas près d’investir de nouveau, car leur rentabilité s’est considérablement érodée et le soutien de l’État n’a plus rien d’automatique.

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