L’avenir du loup en Suisse

La commission de l’environnement du Conseil des Etats porte une nouvelle salve contre les loups. Mais l’indemnisation même indirecte des chasseurs qui auraient subi des préjudices en raison des grands prédateurs va trop loin aux yeux d’une courte majorité de ses membres.

Par 6 voix contre 5 et 2 abstentions, la commission propose de modifier une motion du National, a-t-elle indiqué mercredi. Elle reconnaît que les éleveurs d’animaux de rente doivent faire face, depuis quelques années, à une recrudescence des dommages provoqués par les grands prédateurs, loup en tête.

Il s’agit donc de les soutenir en régulant les populations de grands prédateurs lorsque le loup, le lynx ou l’ours occasionnent des dommages importants. La majorité s’oppose en revanche à une indemnisation indirecte des chasseurs, estimant que ceux-ci ne peuvent pas prétendre à un nombre déterminé d’animaux.

Chiens de troupeau

La commission ne veut pas non plus mettre à la charge de la Confédération tous les coûts occasionnés par les mesures de protection des troupeaux. Elle a modifié une autre motion afin de charger le gouvernement de présenter des solutions envisageables pour le financement à long terme de ces mesures, tels les chiens de troupeau.

Les Chambres fédérales ont déjà transmis une motion exigeant une modification de la Convention de Berne afin que le loup puisse être chassé en Suisse. Actuellement, selon le Concept loup de la Confédération, on peut abattre un animal s’il a tué au moins 25 moutons en un mois ou 35 en quatre mois, mais pas pour réguler la population.

Sans opposition, la commission a soutenu une autre motion du National demandant au gouvernement d’élaborer un concept de gestion des grands prédateurs en concertation avec d’autres pays. Le but devrait être de minimiser durablement les dégâts causés par le loup, le lynx et l’ours.

Source: http://www.lematin.ch