L’agriculture en Afrique

L’agriculture doit rester une priorité pour l’Afrique en dépit de l’urbanisation galopante du continent lequel importe annuellement près de 50 milliards de dollars de produits alimentaires, a affirmé mardi l’Organisation internationale du travail (OIT) dans un rapport.Précisant que 40% de la population africaine habite dans des villes, cette organisation onusienne souligne qu’à première vue, il peut sembler paradoxal de suggérer que l’agriculture devrait être la priorité de l’Afrique, surtout quand il s’agit de l’emploi.
A ce propos, elle observe que plus de 60% de la population économiquement active d’Afrique travaille et vit de l’agriculture tandis que plus d’un tiers de la valeur ajoutée totale provient de ce secteur.
Malgré cela, l’Afrique importe annuellement près de 50 milliards de dollars de produits alimentaires, essentiellement pour nourrir une population urbaine en plein essor.
C’est l’équivalent de ce que le continent reçoit en aide publique au développement, et plus de cinq fois plus que ce que la Banque africaine de développement investit pour sa future croissance économique, selon l’OIT.
La réalité est que l’agriculture africaine a été négligée tant par les gouvernements que par les bailleurs internationaux et les conseillers politiques, explique-t-elle.
Le coût de cette négligence est élevé : la production alimentaire par tête a à peine progressé au cours des 50 dernières années, à un rythme de 0,06% par an.
Avec une population qui s’accroît au rythme annuel de 2,6%, les importations de nourriture ont augmenté à un taux de 3,4% par an depuis 1980, les céréales en représentant la plus grande part.
En outre, l’Afrique reçoit près de la moitié du total de l’aide alimentaire céréalière dans le monde, selon la même source.
Les rendements sont comparativement faibles, avec une moyenne de 1,3 tonne à l’hectare de terre cultivée, soit moins de la moitié de la moyenne mondiale.
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