Koweït s’expose à Paris

Partant d’archives, la plasticienne Alia Farid redonne vie, à la Galerie Imane Farès, au Musée national du Koweït qui fut bombardé et pillé en 1991.

Le musée national du Koweït, construit en 1960, est une institution historique, le tout premier du genre dans le golfe Arabo-Persique. Un symbole de modernité, imaginé par l’architecte et urbaniste français Michel Écochard. L’artiste koweïtienne Alia Farid est née en 1985, six ans avant qu’il ne soit bombardé et pillé lors de l’invasion irakienne. Après la guerre, cet emblème national est entré dans un interminable processus de reconstruction. Exposée à la galerie Imane Farès, la plasticienne y présente un travail autour du musée, composé de photos d’archives conservées dans les sous-sols du bâtiment, de planches archéologiques, mais aussi d’œuvres personnelles.

Tout commence en 2014. La jeune femme, architecte de formation, est chargée par le Conseil national pour les arts et les lettres d’assurer le commissariat de la participation koweïtienne à la Biennale de Venise d’architecture. Plutôt que d’encenser les constructions nouvelles de la pétromonarchie, elle décide d’appeler à valoriser ce musée, qu’elle n’a jamais vu ouvert et dont la rénovation altère l’héritage moderniste. Esclandres en interne. « On m’a dit : “Vous nous avez fait mauvaise presse.” Pas parce que j’étais critique, mais parce que le projet que je proposais à Venise n’était pas assez clinquant », se souvient-elle.

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