Quel futur pour l’économie chinoise ?

Dans une note d’analyse diffusée à la presse mardi 22 mars, la société Unigestion envisage cinq scénarios possibles pour l’économie chinoise. La note met en exergue les risques liés à l’éventuelle faillite de l’une ou l’autre des grandes entreprises d’Etat.

La Chine n’est plus au cœur de l’actualité des marchés depuis plusieurs semaines et les réactions à chaud de début d’année sur ce sujet sensible laissent place aux réflexions à froid, plus approfondies.

La société Unigestion, qui consacre une note d’analyse à ce sujet, souligne l’existence de risques qui pourraient ressurgir sur les marchés en cas de déboires de l’une ou l’autre des grandes entreprises d’Etat du pays. Jusqu’alors, l’attention des investisseurs était surtout focalisée sur le yuan et les éventuels soubresauts des bourses de Shanghai et Shenzhen.

Ces entreprises d’Etat, désignées sous l’acronyme « SOE » (State-owned enterprises), sont nombreuses et puissantes dans une Chine dont on oublierait presque que l’organisation économique reste centralisée au niveau de l’Etat communiste malgré l’existence de marchés financiers privés.

Dans ce contexte, Gaël Combes et Julien Malet, analystes actions chez Unigestion, identifient cinq scénarios que l’économie chinoise pourrait traverser à moyen terme.

Scénario 1 : ralentissement et dévaluation du yuan (« Probabilité forte »)

Le premier scénario, considéré comme le plus probable, serait celui d’un ralentissement progressif de l’économie chinoise, entraînant des effets négatifs qui resteraient maîtrisables.

Dans ce scénario, « L’activité économique poursui[vrait] son ralentissement et la Chine continue[rait] d’assouplir ses conditions monétaires pour maintenir les SOE [entreprises d’Etat] à flot sans avoir à les restructurer. Les capitaux continue[raie]nt de fuir en masse et le renminbi s’infléchi[rai]t. Un renminbi affaibli aurait un effet déflationniste sur l’économie mondiale », dans la continuité des inquiétudes de l’été 2015.

Dans ce cadre, « Le pouvoir d’achat de la Chine reculerait, ce qui aurait des répercussions négatives sur la consommation et les prix des matières premières. Les exportations chinoises seraient meilleur marché, d’où un effet déflationniste, tout particulièrement si la demande mondiale reste atone, et les autres pays émergents seraient poussés à dévaluer leurs monnaies pour rester compétitifs ». Unigestion envisage donc une éventuelle reprise de la « guerre des monnaies » dont la perspective a régulièrement été commentée au cours des derniers mois.

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