Dubaï International Humanitarian City

En plein désert, l’International Humanitarian City est un centre logistique mondial mis à la disposition des ONG et des agences de l’ONU. Une vitrine avantageuse pour un émirat qui n’a pas son pareil pour mêler philanthropie et diplomatie.
Depuis les terrasses d’observation du 124e étage de la Burj Khalifa, l’on peut embrasser d’un regard Dubaï. La tour la plus haute du monde (828 m) domine la petite forêt de folies architecturales

plantées au milieu du désert qui font la réputation de l’émirat. Par où commencer ? Juste en bas s’étale un gigantesque bassin bleu lagon, aussi incongru dans cette immensité aride qu’un ours polaire sur une plage.

Un peu plus loin, au large de la côte, émergent les formes de The World, chantier pharaonique composé d’une myriade d’îles artificielles. La mer aussi, ça se domestique. Plus loin, encore, se détache la silhouette en forme de voile de la Burj Al-Arab, une autre des attractions locales, avec son hôtel 7-étoiles. Et l’on pourrait ainsi égrainer pendant longtemps les projets passés et futurs de Dubaï, vitrine bling-bling des Emirats arabes unis (EAU), qui ne semble pas même avoir le ciel pour limite.

De notre perchoir, en revanche, il est impossible d’apercevoir l’International Humanitarian là, vers le sud. Cette autre fierté locale est, pour une fois, un peu plus discrète. Pour l’instant, au moins. Elle est perdue quelque part au loin dans les volutes de chaleur poussiéreuse, là où le mirage urbain se dissipe. Pour rejoindre notre destination, il nous faut emprunter un long ruban de bitume qui file droit dans le désert, en même temps que la ville se dissout progressivement dans ses infrastructures : lignes à haute tension, stocks de marchandises de plus en plus épars, routes surdimensionnées pour préparer l’avenir.
Près de 60 000 mètres…

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