Le désert de Dubaï

Hors la façade business et ultra urbaine de la ville, l’émirat est à plus de 90% recouvert de sable et de plateaux nus. L’occasion d’escapades originales, après les émotions du shopping et de l’architecture débridée. Il ne faut pas chercher le désert très loin, à Dubaï. A peine quelques centaines de mètres derrière la skyline bling-bling et voilà déjà la poussière et le sable.


Les extravagances dubaïotes consommées, c’est le prétexte à une découverte décalée.
S’il n’est pas le plus grand des sept émirats – ce rôle échoie à Abu Dhabi -, Dubaï est situé comme les autres sur la corne arabique. Une péninsule grillée où il ne pleut que quatre à cinq jours par an. La route vers Hatta en témoigne.
Passés les derniers malls climatisés, la platitude désertique impose sa foudroyante nudité. Circulation rare, sur l’impeccable route asphaltée : des locaux en route vers la mer d’Oman et l’émirat de Fujaïrah, entre des 4×4 remplis de touristes pour l’excursion classique dans les dunes.

C’est l’attraction favorite du désert. Pneus dégonflés pour mieux « gripper » le sable, des bordées d’équipages motorisés se lancent dans un gymkhana dunaire. Spectaculaire et sportif, autant qu’anti écolo. En prime, l’estomac révulsé, pour les plus fragiles…
Au passage, on apprécie le coup de volant des chauffeurs pakistanais et indiens, pourtant pas nés avec un Range Rover dans les mains.
Un bon quart d’heure de trépidations plus tard et nous dominons l’erg émirati, du sable brun plein les chaussures. De loin en loin, deux à trois enclos à dromadaires pointent le bout de leurs clôtures, plantés au milieu du néant. Le lait, la viande, la laine…, tout est bon dans le camélidé.
L’excursion s’achève par l’immanquable dîner-spectacle au milieu du désert. Tentes de bédouins dressées, keftas et samoussas au menu (le sous-continent indien exporte ses bras mais aussi sa cuisine), assis sur des coussins façon berbère, le public masculin n’attend plus que la danseuse du ventre, un gigoteuse qui titille la libido des groupes Philippins, Indonésiens, Turcs ou Britanniques… Le plaisir des sens est universel !
La soirée est agréable, quoique trop marketée, façon fantasia marocaine à la mode dubaïote, pour touristes embedded. 

« Experience Pure Arabia »

Changement de style au Al Maha Desert Resort & Spa, à mi-chemin entre Dubaï City et Al Ain. Dans ce repaire top luxe (la suite présidentielle s’affiche à plus de 2 500 euros la nuit), on vend à prix d’or l’exclusivité du désert.
« Experience Pure Arabia » : telle est « l’accroche » de la plaquette hôtelière. L’établissement brandit la caution écolo en valorisant le territoire qu’il gère en plus de son expertise hôtelière, soit la plus grande réserve dubaïote, 250 km² de dunes et de plateaux désertiques niché aux confins de l’émirat et de son voisin Sharjah.
Neuf kilomètres de piste conduisent, depuis la grande route, à ce lodge version safari. L’endroit est splendide.
Une quarantaine de tentes-suites au confort remarquable (bois exotiques, cuirs, lits immenses, piscine et terrasse privatives…) sont réparties sous la végétation, avec vue grand angle sur le désert.
Le matin, au réveil, de jeunes gazelles viennent gambader devant les fenêtres, sous le roucoulement des tourterelles…
L’hôtel et la réserve ont ouvert en 1999. Les clients passent ici plusieurs nuits et profitent des activités outdoor. Certains ne vont même pas jusqu’à Dubaï-city !
 
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