Changements climatiques: partenariat entre les Emirats et le Maroc

Le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de l’environnement, des changements climatiques et de la coordination pour réussir la COP 22 ont été au centre de la réunion de travail maroco-émiratie, tenue jeudi dernier à Rabat.
Cette réunion, co-présidée par la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haïti et le ministre émirati du Changement climatique et de l’Environnement, Thani Ben Ahmad Al Zeyoudi, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du mémorandum d’entente signé entre les deux pays en avril dernier, en marge de la signature de l’Accord de Paris. Cette réunion a porté sur la consolidation de la coopération entre les deux parties dans le cadre des préparatifs de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, prévue du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech, ainsi que sur le partage d’expériences en matière de lutte contre les changements climatiques. Dans une déclaration à la presse, Mme El Haïti a affirmé que les Émirats arabes unis font partie des pays qui appuient constamment le Maroc dans sa lutte contre les changements climatiques et dans ses préparatifs de la COP 22, eu égard aux expériences pionnières de ce pays du Golfe dans ce domaine et aux excellentes relations qui le lient au Royaume. Cette rencontre permettra de tracer une feuille de route pour concrétiser le partenariat bilatéral pré et post-COP 22, de déterminer la possibilité d’apporter un appui aux pays africains et arabes dans l’élaboration des programmes et des stratégies de lutte contre les changements climatiques dans le cadre de la coopération Sud-Sud, tout en contribuant à l’établissement d’une approche genre qui consiste à impliquer les femmes dans cette bataille climatique, a expliqué la ministre.
Les deux parties s’attèleront à examiner les moyens d’action commune et de coopération post-COP 22, ainsi que l’intégration de la dimension climatique dans le développement socio-économique, outre la possibilité de transposition des expériences cumulées par les pays arabes et africains les plus vulnérables aux changements climatiques, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de la sécurité alimentaire, a-t-elle relevé. De son côté, le ministre émirati a fait part de la volonté de son pays de renforcer le partenariat avec le Maroc dans les domaines du changement climatique, en particulier en matière d’agriculture, d’énergies renouvelables et de sécurité hydrique.
La COP 22 posera les jalons d’une coopération plus large dans le domaine des changements climatiques, notamment entre les pays africains et les pays du Moyen-Orient compte tenu de leur vulnérabilité face à ce fléau, a-t-il noté. L’objectif principal de ce mémorandum est de collaborer pour la réussite de la COP 22, notamment à travers un appui à l’organisation d’événements conjoints à l’occasion de ladite Conférence, le renforcement de la coordination entre les pays arabes au cours des négociations, ainsi que le partage d’expériences en matière de lutte contre les changements climatiques.
Réunion avec le ministre des Affaires étrangères
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération et président du Comité de pilotage de la COP 22, Salaheddine Mezouar, et le ministre émirati du Changement climatique et de l’environnement, Thani Ben Ahmad Al Zeyoudi, ont réitéré, jeudi à Rabat, la volonté du Maroc et des Émirats arabes unis d’œuvrer ensemble pour réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite de la COP 22 (Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), prévue à Marrakech. Le soutien fondamental des Émirats arabes unis contribuera amplement à la réussite de la Conférence de Marrakech qui revêt une importance extrême dans le processus de mise en œuvre des décisions et de l’Accord de la COP 21 tenue à Paris, a souligné M. Mezouar, dans une déclaration à la presse au terme d’une réunion avec M. Thani Al Zeyoudi, précisant que les ministères de l’Environnement des deux pays ont convenu d’œuvrer conjointement sur plusieurs questions inhérentes à la COP22.
source: LeMatin