Bourse: Dubaï reste sereine, Qatar tremble

La Bourse de Qatar tente de résister au choc du « Fifagate », alors que celle de Dubaï reste sereine face au risque immobilier. Dubaï qui rit, le Qatar qui pleure. Les Bourses des Emirats connaissent un destin contraire depuis le début de l’année, mais ont toutes deux des motifs d’inquiétude.

La Bourse du Qatar d’abord. L’indice DSM affiche l’une des moins bonnes performances de la région depuis le début de l’année (– 1,3 %). En cause, la chute des prix énergétiques, qui réduit fortement les recettes de l’émirat riche en gaz et qui pourrait connaître en 2016 son premier déficit budgétaire depuis quinze ans. A ce souci, malgré 138 ans de production de gaz en réserve, s’est ajouté un autre événement contrariant : le « Fifagate ».

Fin mai, les deux jours suivant l’arrestation de responsables de la Fifa par les autorités suisses, l’indice DSM a plongé de 4 %, sur des craintes de remise en question de l’attribution de la Coupe du monde pour laquelle l’émirat a prévu 200 milliards de dollars d’investissement en infrastructures. Depuis, l’indice DSM s’est repris de 2,2 %. Pourquoi ? Pour Daniel Tubbs chez Mirabaud AM, « il y a peu de chances que le Qatar perde l’organisation de la Coupe du monde 2022. Il mènerait sans doute une bataille judiciaire d’envergure pour éviter cela ». Et quand bien même cela «  serait mauvais en termes d’image, l’impact sur l’économie serait limité. Les infrastructures

seront construites, à l’exception des stades (qui ont d’ailleurs vocation à être démontés), car les Qataris voient dans cet événement un moyen d’accroître leurs perspectives de croissance à long terme. Le scandale de la Fifa a peu de chances de mener à un déraillement de la croissance. Je pense quoi qu’il en soit qu’il est peu probable que cela se produise ». Une perspective qui ne semble plus faire peur au marché.
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