Astronomie en 2019: que faire ?

L’année qui vient de s’écouler a été riche en termes de recherches et conquêtes spatiales. Les lancements de la sonde Parker autour du Soleil, de BepiColombo vers Mercure et du détecteur d’exoplanète Tess, ou encore l’arrivée de la sonde Hayabusa 2 autour d’un astéroïde ont marqué 2018.

2019 devrait être elle aussi bien remplie, avec des lancements, des événements astronomiques, mais aussi des rendez-vous stellaires à des millions de kilomètres de la Terre qui promettent des images magnifiques et toujours plus de données pour les scientifiques.

Faisons le point sur les grands rendez-vous prévisibles qui nous forceront à regarder vers l’espace l’année prochaine.

21 janvier: éclipse lunaire

ASSOCIATED PRESS
Une vue de l’éclipse lunaire depuis Jakarta en Indonésie le 28 août 2018.

Ce sera la seule éclipse lunaire totale de l’année. Elle sera totale vers 6h13 du matin et sera notamment visible au nord ouest de la France, juste avant que l’astre ne se couche.

31 janvier: l’Inde de retour sur la Lune ?

ISRO
La sonde Chandrayaan 2

Souvent dans l’histoire des vols spatiaux, les dates annoncées ne sont pas respectées. Ainsi, le module lunaire indien Chandrayaan-2, qui devait partir vers notre satellite en mars 2018, devrait finalement être lancé fin janvier.

En 2008, l’Inde avait réussi à toucher la surface lunaire avec son grand frère, Chandrayaan-1. Mais l’appareil n’était qu’un simple impacteur, conçu pour s’écraser sur la surface lunaire.

Cette fois, c’est un rover de 20kg qui devrait, si tout se passe bien, se poser en douceur sur la Lune. Avec ses six roues, il devrait explorer notre satellite, collecter des échantillons et réaliser quelques expériences sur place.

7 février: le début de l’internet spatial

ONEWEB
Le réseau de satellite imaginé par OneWeb

La société OneWeb vise à mettre en place des centaines de micro-satellites capables de créer un réseau internet accessible partout sur Terre. OneWeb tente ainsi de concurrencer SpaceX, qui a lancé ses premiers satellites au but similaire l’année dernière. 10 satellites devraient être lancés à bord de la même fusée Soyouz.

13 février: le premier engin privé sur la Lune

SPACEIL
L’atterrisseur de SpaceIL

En 2018, le concours Google Xprize, lancé dix ans plus tôt, prenait fin sans gagnant. L’objectif était, pour une société privée, d’envoyer une sonde sur la Lune afin de remporter 20 millions de dollars. Personne n’a réussi cet exploit avant la fin du concours, en mars.

Mais plusieurs sociétés étaient bien avancées et l’une d’elle devrait finalement tenter sa chance en 2019. SpaceIL a en effet annoncé en juillet dernier qu’elle avait obtenu une autorisation de lancement depuis la base américaine de Cape Canaveral. Reste à voir si tout se passera comme prévu pour la start-up israélienne.

Mars: le vaisseau habitable de Boeing

BOEING
Le CST-100 de Boeing

SpaceX n’est pas la seule société privée qui doit envoyer des astronautes américains dans l’espace: Boeing aussi a un contrat avec la Nasa dans ce but. Depuis des mois, les deux sociétés font la course (et subissent toutes les deux de nombreux retards).

Deux mois après SpaceX, la capsule de Boeing CST-100 devrait également effectuer son premier vol de test, non habité, en direction de l’ISS.

Juin: Le premier vol habité de SpaceX

Après le test de janvier, la Nasa a demandé à ce que SpaceX réalise deux autres vols à vide afin de vérifier les systèmes de secours en cas d’avarie.

Si tout se déroule comme prévu, le premier vol habité privé vers l’ISS est prévu en juin. Les astronautes Bob Behnken et Doug Hurley devraient être les heureux élus.

Dans l’année: la Chine va sur la Lune et revient

CCTV
La sonde chinoise Chang’e 5

Après Chang’e 4, le gouvernement chinois a prévu de lancer une nouvelle sonde. Chang’e 5 n’ira pas sur la face cachée de notre satellite, mais devrait se poser, récupérer des échantillons, puis revenir sur Terre. Aucune date précisen’a été annoncée pour le moment.

Août: le premier vol habité de Boeing

Le procédé est le même que pour SpaceX. Si tout se déroule comme prévu, les astronautes Eric Boe, Chris Ferguson et Nicole Mann devraient rejoindre l’ISS à bord du CST-100 en août.

11 novembre: Mercure passe devant le Soleil

NASA
Transit de Mercure devant le Soleil

C’est un événement très rare, qui ne se reproduira pas avant 2039. Il va être possible, avec un télescope et des filtres adéquats, de voir passer un petit point sur la face de notre étoile. Si le meilleur endroit pour l’observer reste l’Amérique du Sud, cet événement sera visible partiellement depuis la France, au coucher du Soleil.

Fin d’année: les premiers billets pour touristes spatiaux

BLOOMBERG VIA GETTY IMAGES
Jeff Bezos, chief executive officer of Amazon.com Inc. and founder of Blue Origin LLC, speaks at the unveiling of the Blue Origin New Shepard system during the Space Symposium in Colorado Springs, Colorado, U.S., on Wednesday, April 5, 2017. Bezos has been reinvesting money he made at Amazon since he started his space exploration company more than a decade ago, and has plans to launch paying tourists into space within two years. Photographer: Matthew Staver/Bloomberg via Getty Images

Blue Origin, la société fondée par Jeff Bezos, a annoncé qu’elle commencerait à vendre en 2019 ses premiers billets pour faire un tour dans sa fusée New Shepard. Ici, l’idée n’est pas d’aller très loin, mais de réaliser un vol suborbital, avec quelques minutes d’apesanteur. Quant au premier vol, aucune date n’a été dévoilée, si ce n’est « bientôt ».

Fin d’année: le « Vaisseau spatial » de SpaceX

SPACEX
Le space ship de SpaceX

Il faut toujours se méfier des dates dans l’exploration spatiale. Encore plus quand elles proviennent d’Elon Musk. Mais si le milliardaire est connu pour ne pas tenir ses délais, il l’est aussi pour réaliser des choses impensables.

Son prochain objectif: une fusée gigantesque, appelée le « vaisseau spatial », qui devrait être capable d’envoyer jusqu’à Mars 100 tonnes de matériel ou 100 personnes. SpaceX espère réaliser le premier test de sa fusée fin 2019, afin de tenter un voyage (inhabité) vers Mars en 2022.

Source: huffingtonpost