Accord sur les apatrides du Koweït ?

Le ministre koweïtien des Affaires étrangères a démenti tout accord pour proposer aux apatrides du riche pays du Golfe la nationalité comorienne, dans une déclaration publiée lundi. « En cas de signature d’un accord avec n’importe quel pays, le ministère des Affaires étrangères se doit de suivre la procédure légale prévue par la Constitution », a déclaré cheikh Sabah Khaled Al-Sabah devant le Parlement, selon le quotidien Al-Qabas.
La procédure impose une ratification de l’accord par le Parlement auquel aucun texte d’accord sur cette question n’a été présenté.

Le 16 mai, le chef de la diplomatie des Comores avait affirmé que son pays était prêt à proposer la nationalité à des dizaines de milliers d’apatrides vivant au Koweït qui leur refuse l’accès à la citoyenneté.
« Si la question est soulevée officiellement, nous sommes prêts à en discuter », avait déclaré le ministre comorien des Relations extérieures Abdelkarim Mohammed, selon le quotidien Al-Anbaa.
« Oui, c’est quelque chose que nous pouvons faire si une demande officielle est faite par le gouvernement koweïtien », a dit le ministre, en visite à Koweït pour l’ouverture de l’ambassade des Comores.

Plus de 110.000 apatrides réclament le droit d’accéder à la nationalité koweïtienne.
Le gouvernement soutient que ces personnes étaient venues au Koweït de pays voisins avec l’espoir de bénéficier des avantages sociaux réservés aux Koweïtiens.

En novembre 2014, un assistant du sous-secrétaire d’Etat à l’Intérieur, le général Maze al-Jarrah, avait indiqué que les apatrides, appelés localement Bidoun, pourraient bénéficier de la citoyenneté comorienne.
Ceux qui accepteraient de le faire se verraient proposer des permis de séjour au Koweït en plus d’autres avantages comme l’accès à l’éducation, aux services de santé et à l’emploi, avait-t-il indiqué.
Le gouvernement, qui considère les Bidoun comme des clandestins, avait indiqué que seuls 34.000 d’entre eux pouvaient accéder à la citoyenneté koweïtienne.

L’Etat des Comores, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, est membre de la Ligue arabe. Dans le passé, il avait proposé la nationalité à des milliers de Bidoun des Emirats arabes unis contre une aide substantielle.

Source: lorientlejour et AFP