Par Randonnée

Un amendement sur les motoneiges

motoneige randonneeMountain Wilderness France (MW), la Délégation française de la Commission internationale pour la protection des Alpes (CIPRA France), la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM), France Nature Environnement (FNE), la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la nature (FRAPNA) et le Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP) demandent au gouvernement le retrait de l’amendement de M Alain Fauré autorisant le convoyage en motoneige des clients des restaurants d’altitude.

La semaine dernière, à l’Assemblée Nationale, a été débattu un un texte en faveur de l’acheminement des clients des restaurants d’altitude en moto-neige. Le texte prévoit notamment la possibilité de redescente des clients en engins motorisés entre 17h et 23h, en utilisant le domaine skiable.

Les associations de protection du milieu montagnard sont de longue date opposées à la circulation à des fins de loisir dans les milieux naturels des engins motorisés prévus pour la progression sur neige. Elles reconnaissent et admettent les usages professionnels de service, de ravitaillement, de surveillance et de secours, conformément à la loi n° 91-2 du 3 janvier 1991 relative à la circulation des véhicules terrestres dans les espaces naturels. Pour des raisons de protection du milieu naturel, elles sont opposées au principe de convoyage de client vers des restaurants et hôtels d’altitude.

Le bruit, le mouvement généré par ces engins dérange la faune sauvage qui en période hivernale est d’une extrême fragilité, déclenchant des fuites, des privations de période de nourriture pouvant provoquer la mort de l’animal. De plus le bruit des engins est une source de gêne majeure pour les très nombreux pratiquants de la montagne respectueux de l’environnement.

Aujourd’hui, grâce à cette interdiction de circulation des véhicules motorisés, la fréquentation des lieux d’accueil se fait en dehors des stations de ski par des moyens silencieux comme la marche à pied, les raquettes ou encore le ski de randonnée. Permettre le convoyage de clients aura pour effet d’introduire des véhicules à moteurs bruyants et polluants dans de vastes espaces jusqu’alors préservés de ces nuisances. Lire la suite…