Par La Rando

Du matériel de guerre français pour les manifestants du Bahrein

Paris a envoyé grenades lacrymogènes et CRS pour former les forces antiémeute du royaume du Golfe. Or elles tuent les manifestants depuis deux ans.
Le fâcheux précédent tunisien, au cours duquel Michelle Alliot-Marie, alors chef de la diplomatie française, avait proposé au régime de Ben Ali le « savoir-faire » français en matière de sécurité pour mieux maîtriser les manifestants, semble se répéter dans un autre pays touché par le Printemps arabe : le royaume de Bahreïn. C’est en tout cas ce que révèle Jean-Marc Manach sur son blog (1) Bug Brother du Monde.fr. D’après ce journaliste, des agents antiémeute toxiques français permettraient aux forces de sécurité bahreïnies de réprimer les manifestants chiites de ce minuscule royaume du Golfe.
Lassée par une sous-représentation à la tête du pays, la majorité chiite (à 70 %) de cet État de 1 230 000 habitants (dont 550 000 nationaux) manifeste au quotidien depuis deux ans jour pour jour contre le pouvoir sunnite dont il exige des élections libres et la fin des discriminations à son encontre. Mais Manama a décidé d’employer la manière forte pour étouffer toute velléité démocratique. Sur les 87 morts recensés depuis février 2011, 43 seraient ainsi décédés des suites de leur exposition au gaz lacrymogène, dont deux – un jeune garçon de huit ans et un vieillard de 87 ans – encore récemment.
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