Par La Rando

Qatar, conférence des Nations unies contre le réchauffement climatique

On en entend de plus en plus parler et ce mois de novembre n’aura fait qu’augmenter sa notoriété tant il aura été particulièrement dense pour sa diplomatie. Minuscule par sa taille mais débordant d’ambitions, le Qatar va une nouvelle fois être au cœur de l’attention mondiale en accueillant à partir de ce lundi la 18e conférence des Nations unies contre le réchauffement climatique (COP18).
Survenant peu de temps après la réunion des factions de l’opposition syrienne au cours de laquelle l’émirat aura été l’artisan majeur de l’unification, Doha va continuer à occuper le devant de la scène en devenant l’épicentre d’un autre moment fort de l’agenda international.
17 000 délégués provenant des quatre coins de la planète sont attendus pour cette grand-messe de l’écologie qui s’étale sur deux semaines avec l’objectif délicat de renforcer une coopération internationale au point mort depuis l’échec du sommet de Copenhague de décembre 2010.

A Doha, une industrie de la conférence

Cette conférence arrive à une période où l’émirat ne cesse de bousculer l’échiquier politique régional. Souhaitant apparaître comme un lieu privilégié des règlements des conflits et longtemps considéré, au moins jusqu’à l’avènement du Printemps arabe, comme un médiateur des différentes lignes de fracture au Moyen-Orient (accord de Doha pour le Liban en 2008, « processus pour le Soudan » sur la question du Darfour, réconciliation inter-palestinienne, etc.), le Qatar a ajouté à son dispositif diplomatique cette volonté de devenir un lieu stratégique de rayonnement intellectuel.
Depuis plusieurs années, c’est le monde entier qui se croise à Doha et le pays a développé une forme d’industrie des conférences qui en fait un des endroits au monde les plus prisés pour l’organisation de colloques.
La liste des évènements qui s’y déroulent donne la mesure de cette nouvelle dimension : ces derniers mois, le congrès de l’Union postale universelle, la conférence de l’ONU sur l’Alliance des civilisations, le congrès international du pétrole, ne sont que quelques uns des moments qui ont vu défiler dans l’émirat les principaux décideurs de la planète.
Cette stratégie du « marketing mondial de positionnement », tel que définie par le professeur Loïc Ravenel, prend désormais un accent de plus en plus fort.
En plus de la réunion de l’opposition syrienne, le pays a aussi reçu en ce mois de novembre le quatrième sommet Wise (World Innovation Summit for Education) dont il est l’initiateur. Véritable Davos de l’éducation, cette plateforme a réuni des centaines de professionnels pour plancher sur l’innovation dans les techniques de l’enseignement ou les moyens d’arriver à une scolarisation universelle.
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