Par La Rando

Les Emirats arabes unis souhaitent relancer les échanges commerciaux avec l’Iran

Les Emirats arabes unis (EAU) cherchent à raviver ses échanges commerciaux avec l’Iran après que ce dernier eut conclu un accord avec le groupe 5+1 sur le dossier nucléaire iranien, accord qui assouplira les sanctions auxquelles fait face Téhéran jusqu’ici, ont indiqué samedi différentes sources à Dubaï.

Les EAU ont entamé une initiative diplomatique suite à l’accord auquel sont parvenus le 24 novembre à Genève l’Iran et le groupe 5+1, à savoir la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, plus l’Allemagne. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères Cheikh Abdullah Bin Zayed a effectué une rare visite à Téhéran où il a rencontré le président iranien Hassan Rouhani. Les deux parties ont convenu d’accélérer les échanges commerciaux et les investissements.

La tension était montée d’un cran entre les deux pays voisins lorsque Mahmoud Ahmadinejad, prédécesseur de M. Rouhani, s’était rendu en avril 2012 sur l’île d’Abou Moussa, l’une des trois îles disputées dans le Golfe.

Le litige territorial n’a pas été abordé lors du voyage du chef de la diplomatie émiratie, les discussions étant portées essentiellement sur le développement régional et les relations économiques bilatérales, a rapporté l’agence de presse émiratie WAM.

Du fait que l’accord à Genève permettra de lever partiellement les sanctions à l’encontre de Téhéran, l’Iran et les EAU espèrent donner un nouvel élan au commerce bilatéral, qui a subi d’énomes répercussions ces dernières années en raison des sanctions infligées aux secteurs financier et énergétique de l’Iran.

Mercredi, le gouverneur de la Banque centrale des EAU, Al-Suwaidi a fait remarquer que les sanctions avaient un impact considérable sur l’économie émiratie. « Les échanges commerciaux entre les EAU et l’Iran sont passés de 45 milliards de dollars à 4 milliards suite à l’application des sanctions … Nous souhaitons qu’à l’avenir, la situation soit meilleure et que le commerce augmente de nouveau », a indiqué le gouverneur.

Selon le Conseil du commerce de l’Iran à Dubaï, environ 400 000 ressortissants iraniens vivent dans l’Emirat, qui se trouve à seulement 160 km de la côte iranienne. Un total de 8 000 hommes d’affaires iraniens sont enregistrés à Dubaï, selon la même source.

A noter que lors de sa visite à Téhéran, le ministre émirati des Affaires étrangères a également inauguré le nouveau bâtiment de l’ambassade du pays dans la capitale iranienne, désireux de voir que les relations entre les deux pays s’amélioreront davantage.

Source: French.cri.cn

Par La Rando

Expulsion d’Iraniens des Emirats arabes unis

Les Emirats arabes unis ont expulsé plus de 500 citoyens iraniens du pays. Leur argument ? La sécurité nationale, écrit le quotidien Kommersant du 17 juillet 2013. Téhéran estime qu’il s’agit d’une démarche illégale et accuse Abou Dhabi de persécuter les chiites. La République islamique pourrait en venir aux sanctions. Selon les experts, ces actions des Emirats – qui pourraient mettre en cause les investissements iraniens de 300 milliards de dollars dans le pays – ont un but idéologique : prévenir la création dans le pays d’une « cinquième colonne chiite », comme c’est déjà le cas au Bahreïn voisin.

L’expulsion de plus de 500 Iraniens a suscité une tempête à Téhéran. Le ministère iranien des Affaires étrangères a menacé Abou Dhabi de représailles, lançant par la même occasion une rumeur selon laquelle Téhéran pourrait interdire l’accès en Iran à des citoyens émiratis – une nouvelle « liste Magnitski » en quelque sorte. L’avenir de cette liste dépend de la prochaine réunion de la commission intergouvernementale bilatérale, qui n’est pas loin d’être annulée.

Des informations publiées sur le site de l’agence iranienne d’information (ISNA), très populaire parmi les médias indépendants du pays, ont versé de l’huile sur le feu. L’ISNA a accusé les autorités émiraties de flouer les droits des chiites. Selon ses informations, la plupart des personnes expulsées vivaient dans le pays depuis plus de 25 ans. Qui plus est, il n’existe selon l’agence aucune raison sérieuse de les expulser. Lire la suite sur RIA Novosti