Quand et comment négocier votre crédit immobilier

Avec des taux de crédits frôlant les 2 %, vous avez sans doute intérêt à renégocier votre crédit immobilier. Mais prenez tout de même le temps de faire vos calculs.

Cela ne vous a sans doute pas échappé. Les taux des crédits immobiliers sont au plus bas. Actuellement, on emprunte à moins de 2,5 % sur vingt ans et à près de 2 % sur quinze ans. A ce niveau-là, à moins d’avoir souscrit votre crédit il y a seulement quelques mois, vous avez très certainement intérêt à le

renégocier. Et ce même si vous aviez déjà effectué un rachat de crédit il y a quelque temps. « Il faudra tout de même vérifier que les frais du premier rachat ont été amortis », tempère Ludovic Huzieux, directeur associé chez Artémis Courtage.

Première chose à faire : aller voir sa banque. Celle-ci consentira peut-être à réviser votre taux. C’est ce qu’a fait Christophe, dont l’emprunt, souscrit en 2010, affichait un taux de 3,90 % sur vingt-cinq ans. Il n’a pas eu gain de cause tout de suite. « Au départ, ma banque m’a proposé un taux de 3,40 % sur vingt ans », explique-t-il. Alors il a contacté un courtier. « Grâce à cette mise en concurrence, j’ai fini par obtenir 2,40 % sur vingt ans sans changer de banque », poursuit-il. Certes, Christophe et son épouse avaient un bon profil : âgés de 30 ans, elle, professeur des écoles et lui, cadre disposant d’un bon salaire. L’établissement ne voulait pas les voir partir… Moralité, cela ne coûte rien d’essayer. Enfin si : quelques centaines d’euros de frais de dossier.

Evaluez le coût d’un rachat de crédit par la concurrence

Votre banque ne veut rien entendre ? Pour obtenir un taux compétitif, vous n’aurez pas d’autre choix que de faire racheter votre crédit. Mais, cette fois, la facture sera plus salée. Il faudra payer les pénalités de remboursement anticipé ­ à moins de faire partie des rares cas pour lesquels la banque a oublié de les mentionner au contrat. Ces pénalités correspondent à six mois d’intérêt, dans la limite de 3 % du capital restant dû. A cette somme s’ajouteront les frais liés à la souscription d’une nouvelle prise de garantie ainsi que d’éventuels frais de dossier. Au final, le coût est souvent de plusieurs milliers d’euros. « Les frais ont été intégrés dans le nouveau crédit, c’était donc complètement indolore », estime Guillaume, qui a récemment obtenu un taux de 2,65 % sur seize ans, à la place de l’ancien taux de 3,45 % sur vingt ans. Certes, il n’a pas eu à sortir d’argent, mais cela retardera la rentabilisation de l’opération. « Si vous comptez revendre dans moins de deux ans, cela vaudra rarement le coup », résume Sandrine Allonier, responsable des relations banques chez Vousfinancer.com.

Parfois, c’est votre situation qui ne vous permettra pas d’obtenir de meilleures conditions d’emprunt. « Si l’emprunteur a souscrit plusieurs crédits conso entre-temps, s’il a changé de travail et n’a pas suffisamment d’ancienneté…, il est possible que le rachat soit refusé », constate Estelle Laurent, responsable communication de Credixia. Si le rachat de crédit n’est pas possible, optimisez du moins le temps passé sur ce dossier pour renégocier votre assurance emprunteur.

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