Qatar: visa de transit gratuit

Les autorités touristiques du Qatar permettent désormais à ceux qui font escale à Doha d’y séjourner durant 96 heures grâce à un visa de transit gratuit. L’occasion de découvrir la capitale de cet état du golfe Persique.
L’invitation est séduisante. Nombre de voyageurs en provenance d’Europe, de Paris en particulier, se posent en effet à Doha. Mais c’est juste le temps de l’escale. Une heure ou deux passées dans l’aéroport international Hamad, immense centre commercial dont les néons ne s’éteignent jamais, et ils redécollent sur un vol en correspondance, destination les villes d’Asie du sud-est, d’Australie, de Nouvelle-Zélande…
Pour les inviter à profiter de l’escale, l’office de Tourisme du Qatar et la compagnie Qatar Airways viennent de créer un visa de transit gratuit. Le précieux sésame permet de séjourner 96 heures dans l’émirat. L’objectif: convaincre les visiteurs étrangers des charmes du pays, «s’engager à faire de Doha une destination touristique d’envergure internationale», ajoute le directeur général de Qatar Airways, Akbar Al Baker. Plus prosaïquement, valoriser l’image du Qatar dans la perspective de la Coupe du Monde de football de 2022.
Alcool prohibé
Pour obtenir ce visa, il suffit de le demander au moment de la réservation du billet d’avion qui doit impérativement couvrir deux tronçons internationaux, de part et d’autre de l’escale. Il est valable au choix à l’aller ou au retour. Cette mesure n’est toutefois applicable aux passagers en provenance d’autres pays du Golfe et du Moyen-Orient qu’à l’occasion du vol aller. Il est enfin possible de demander directement ce visa, mais les conditions d’obtention restent les mêmes, sur le site de Qatar airways.
Deux boutres sur fond gratte-ciel: le nouveau visage du Qatar. © QTA
Belle occasion de découvrir cette langue de sable de 11 400 km², peuplée de 2 millions d’habitants. Noter quand même, avant d’y poser le pied, que l’alcool y est prohibé partout, sauf au bar et à la table des grands hôtels internationaux. La plupart des visiteurs s’en tiennent à Doha, la capitale. La ville est construite le long d’une magnifique baie de 7 km de long, bordée par une ligne de gratte-ciel dont le plus haut mesure 318 m. On dirait un concours d’architectes. Bureaux, hôtels logements, centres commerciaux, se succèdent sans discontinuer.
En bord de mer, ne pas manquer le musée d’Art islamique signé Pei au dernier étage duquel Alain Ducasse a dressé sa table dans un décor de Philippe Stark. Une alliance réussie. Visiter également le souk Wa Waqif, une reconstruction de celui qui fut des siècles durant le cœur battant de la ville. Ruelles impeccables, air conditionné, boutiques éclairées comme celles de l’avenue Montaigne, la tradition s’est mise aux manières du jour.
Forêt d’immeubles
Ne pas rater non plus le nouveau quartier de Doha, The Pearl, au moins pour se laisser flamber par les possibilités qu’offre l’argent peu compté. Oui, cette forêt d’immeubles, ces avenues quatre voies, ces zones marchandes qui rassemblent les plus prestigieuses enseignes de la planète, ces ruelles piétonnes qui bordent une marina façon Saint-Trop, ces extensions terrestres sur lesquelles sont posées des villas vendues plusieurs millions l’unité, ont été gagnées sur la mer. Oui encore, certains trottoirs sont climatisés.
Enfin, Doha est un port, alors direction la ligne d’horizon. De nombreux bateaux proposent des excursions sur les îles de sable blanc qui flottent au large de l’Emirat. Ici, ni néons, ni air glacé, juste la nature immaculée. C’est finalement très rassurant.
Renseignements. Office de Tourisme du Qatar (tél.: 01 53 25 03 56). Qatar Airways (tél.: 01 43 12 84 40).
Source: Le Figaro