Qatar, premier investisseur en France ?

92% des investissements étrangers en France proviennent de pays développés. On est loin de l’invasion par les émergents redoutée par certains. Non, le Qatar n’est pas le premier investisseur en France. Ni la Chine d’ailleurs. Un rapport de deux députés, François Scellier (apparenté UMP) et Philippe Kemel (PS) publié ce mercredi, fait le point sur les investissements étrangers en France, en compilant nombre de données. En matière de stocks, les États-Unis tiennent le haut du pavé: 22,3% des investissements détenus par des étrangers en France le sont par des Américains. Viennent ensuite les Britanniques (14,5%) et les Allemands (14,2%). Les Chinois culminent à… 0,6%. Une conséquence de l’Histoire. Cela fait des décennies que des entreprises étrangères comme IBM, General Electric côté américain, ou Siemens côté allemand, ont des implantations dans l’Hexagone.

Le tableau évolue lorsque sont comptabilisés les flux d’investissements directs étrangers. Car la part des pays émergents s’accroît peu à peu. Tout en restant limitée. Sur la période 2010-2012, 1% des flux d’investissements étrangers sont venus de Chine, et 2% de Russie. 92% provenaient en réalité de pays anciennement industrialisés, dont 62% de l’Union Européenne et 9% des États-Unis. Quant aux pays du Golfe, ils n’apparaissent même pas dans les radars. La France n’est pas le PSG…

Le constat est à peu près identique lorsque sont mesurées les implantations étrangères créatrices d’emplois: sur la période 2007-2013, les États-Unis ont occupé la première place (avec 927 projets), suivis de l’Allemagne (809) et de l’Italie (363). La Chine arrive au neuvième rang (217 projets). «L’investissement des fonds souverains des émergents et des pays arabes reste homéopathique. Le Qatar en particulier achète surtout de l’immobilier et agit davantage dans une logique de placement que d’investissement», estime Philippe Kemel.

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