Objets connectés en pratique sportive de plein air : des compagnons à choyer !

Devenus nos meilleurs amis lors de nos pratiques sportives de plein air, les objets connectés (IoT) figurent également parmi les plus perméables aux cyber-attaques. Gros plan sur les bons réflexes à avoir.

C’est le cocktail gagnant des sportifs de ce mois d’avril : le resserrement du confinement combiné à l’arrivée du printemps se révèle propice à la pratique massive du sport en extérieur. Jogging autour de la maison, virées en forêt en compagnie d’amis férus de marche nordique, courses en famille dans les parcs… Voici le grand retour de l’effort et des interrogations qui lui sont traditionnellement associées. Quel est notre niveau de forme individuel ? Comment l’améliorer ? Où se situe-t-on par rapport à nos performances passées ? En l’espèce, l’IoT se révèle être la ressource la plus appropriée, la plus naturelle mais également… l’une des plus piégeuses en termes de sécurité.

L’IoT, un champ invisible à surveiller

Lunettes, caméras, porte-clés, balances, lampes, moniteurs d’activités, montres, vêtements… Le panel des objets connectés est large et a pénétré tout à la fois les sphères industrielle, high-tech et domestique, en lien avec nos pratiques sociales. Le territoire du sport n’est bien sûr pas en reste. Du tennis au golf (raquette ou club capable d’analyser les coups du joueur), de la natation au football (bracelets étanches captant les performances, chaussures connectées…), sans oublier le cyclisme ou le ski, l’Internet des objets est en train de s’immiscer dans nos vies au point de faire oublier certaines règles essentielles. L’IoT est tellement inscrit dans nos habitudes quotidiennes que les objets connectés en sont presque devenus invisibles. De ce fait, on ne se pose plus la question des précautions d’usage : on le devrait pourtant…

Ayez la bonne approche

Quelles sont, en l’espèce, les bonnes pratiques ? Il faut d’abord conserver à l’idée qu’en situation de sport en plein air deux objets sont particulièrement à considérer : notre téléphone portable d’un côté, et notre montre connectée de l’autre – tous deux étant le plus souvent interconnectés l’un à l’autre… Quoi qu’il en soit, il s’agit tout à la fois de repérer où sont les données (notamment sensibles) et d’estimer leur niveau de protection. Photos, données sur votre santé, géolocalisation… Faites prioritairement le point sur les modes de protection que vous avez mis en place sur votre téléphone portable ou votre montre connectée. Les données sont-elles accessibles par des tiers ? À qui sont-elles susceptibles d’être transmises ? Voici quelques-unes des bonnes questions à se poser. Méfiance également à l’égard des connexions wifi au sein de l’espace public. Les bornes sur lesquelles nos objets connectés viennent se greffer sont loin d’être toutes protégées, et il s’agit d’en être conscient à tout instant.

Quelques failles auxquelles on pense peu

Il existe par ailleurs d’autres failles auxquelles les particuliers pensent peu, en lien avec la seconde vie de nos objets connectés. L’achat comme la vente d’un smartphone ou d’une montre connectée à un ami, à un collègue ou à un tiers (via une plateforme spécialisée par exemple) nécessite quelques précautions préalables. Il faut ici bien sûr s’assurer qu’aucune des données collectées sur votre smartphone ou sur votre montre connectée n’y reste conservée. Malgré ces protections, il arrive pourtant qu’une faille survienne. C’est ici que les solutions de sécurité se révèlent utiles, particulièrement sur technologie Android. Bouclier anti-ransomware, protection en temps réel, anti-hameçonnage, les outils disponibles sur le marché offrent certaines options en cas d’attaque. Ils permettent également une analyse en temps réel des téléchargements et des conversations qui s’opèrent, détectant d’éventuels programmes ou fichiers indésirables.

D’entre toutes, la meilleure des solutions demeure toutefois la prévoyance et l’anticipation : posez-vous les bonnes questions avant toute séance. La reprise du sport de plein air, si elle nécessite une certaine préparation physique, doit en effet bien s’accompagner de préliminaires techniques qui en sont le corollaire. Une autre manière de dire que l’hygiène du corps s’accorde désormais avec celle de nos meilleurs amis connectés…

Benoit Grunemwald

Expert cybersécurité chez ESET France

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