Nouveau record sur l’Everest pour Kami Rita

Kami Rita a battu ce mercredi le record du nombre d’ascensions du plus haut sommet du monde. Il a fallu des milliers d’années aux hommes pour venir à bout de l’Everest et ses 8848 mètres d’altitude. Cet homme a déjà réussi 23 fois l’ascension du plus haut sommet de la planète! Le sherpa Kami Rita, 49 ans, a atteint, ce mercredi 15 mai, le toit du monde en battant le record du nombre d’ascensions.

Sa première, c’était en 1994. L’an passé, en atteignant pour la 22e fois le sommet, il avait déjà battu le record d’ascension, partageant la médaille avec deux autres sherpas. Désormais, il est le recordman indiscutable de la montagne népalaise avec près d’une ascension réussie tous les ans.

“Je n’ai jamais grimpé pour les records, je ne faisais que travailler, a expliqué à l’AFP ce guide professionnel Sherpa. Avant, je ne savais même pas qu’il y avait des records à établir.”

Les Sherpas sont une communauté du Tibet incontournable dans les expéditions alpines de l’Everest. Beaucoup sont guides, comme Kami Rita, ou porteurs. Ils sont réputés pour leurs capacités physiques à évoluer en très haute altitude, où la respiration se fait de plus en plus difficile. Leur corps acclimaté utilise l’oxygène plus efficacement que celui des habitants des plaines, selon une étude scientifique britannique citée par l’AFP.

Si le guide monte et remonte l’Everest, c’est que l’ascension est à la mode. Son propre record est lié à un autre record: cette saison, le Népal a délivré le chiffre inégalé de 378 permis pour l’ascension de l’Everest, selon l’AFP. Chaque titulaire d’un permis étant accompagné d’un guide, cela signifie qu’environ 750 personnes s’élanceront sur la même voie en quelques semaines. C’est énorme.

65 ans après la première ascension réussie, 807 personnes ont atteint le sommet en 2018. Cette année, leur nombre pourrait être encore plus important. Une démocratisation qui suscite des craintes, notamment en raison de la pollution et des détritus qui s’accumulent dans la montagne, mais aussi pour des raisons de sécurité. L’année dernière, cinq personnes ont péri pendant leur ascension.

Sources: La Rando & AFP & huffingtonpost