Ma cabane au Canada

“Ma cabane au Canada” est loin d’être un cliché pour Jérémy Wauquiez, qui a choisi de quitter la France pour vivre à l’ancienne dans un coin reculé du Québec. Sans eau courante ni toilettes. Il y a même rencontré l’amour.

Il portait l’uniforme dans les gares parisiennes, raconte Radio-Canada : “Affecté à la lutte contre le terrorisme, Jérémy a grandi dans le XVIe arrondissement, parmi les ambassades et les consulats, au milieu de l’opulence et du confort.” Il y a deux ans, écrit le média canadien, il a trouvé son “château” sur un site d’annonces : une maison ancienne sans chauffage ni canalisations d’eau située à Saint-Ferréol-les-Neiges, à 50 kilomètres de Québec. Pour la modique somme de 20 700 euros.

Liberté ou marginalité ?
Jérémy Wauquiez ne regrette pas son choix de vie. Au contraire.

Je suis libre. Je n’ai pas de menottes qui m’obligent à rester, à travailler, à payer des emprunts et des marges de crédit.”

L’homme de 26 ans, qui se rend à Québec quelques jours par semaine pour travailler comme agent de sécurité ou instructeur de plongée, a adopté un rythme de vie pour le moins rustique. Ses meubles lui ont été donnés par des proches, et il s’adonne au troc pour se vêtir. Il chauffe la maison au bois, relate le site québécois TVA Nouvelles. “Il fait fondre de la neige pour se laver, et trouve sa nourriture dans les poubelles des épiceries en fin de journée.” Il récupère de l’eau potable à quelques kilomètres de sa demeure. S’il a des toilettes portatives pour faire ses besoins la nuit, la journée il se soulage dans les bois.

L’amour frappe à la porte… littéralement
En janvier 2019, Meilinda Guillen Fancsali, une étudiante d’Ottawa en mal d’aventure, découvre la maison de Jérémy sur le site Airbnb, ajoute Radio-Canada. “À 200 dollars [canadiens, soit 138 euros] par mois, elle pensait trouver une bonne affaire. C’est l’amour, finalement, qui l’attendait. Elle n’est jamais repartie.”

Le couple vit tout de même avec l’électricité et Internet, possède une camionnette, et se permet de voyager. Mais il ne dépense jamais plus de 300 dollars [206 euros] par mois.

Quand on vit dans la forêt, on a beaucoup moins de tentations.”

Cette année, Jérémy et Meilinda comptent installer des panneaux solaires sur leur toit ainsi qu’une seconde réserve de récupération des eaux de pluie, pour mieux assurer leur autonomie.

Source: courrierinternational