L’Arabie Saoudite entraîne une rechute du pétrole

Les marchés, qui ont pâti dès leur ouverture de mauvais chiffres au Japon, ont accentué leur baisse lorsque l’Arabie Saoudite a déclaré qu’elle refuserait un gel de sa production de pétrole si l’Iran ne suivait pas le même chemin de son côté.

L’Iran, qui exporte de nouveau son pétrole depuis le mois de février suite à la levée de l’embargo américain, augmente en effet petit à petit sa production pour retrouver sa cadence d’antan. L’Arabie Saoudite, dont les relations diplomatiques avec l’Iran sont très dégradées, voit d’un mauvais œil l’augmentation de cette production qui pourrait lui faire perdre des parts de marché.

Une réunion entre pays producteurs de pétrole est programmée le 17 avril prochain, dans le but de discuter d’un gel de la production d’or noir à leurs niveaux actuels au sein des pays-membres de l’Opep ainsi qu’en Russie. Les déclarations de l’Arabie Saoudite visent très clairement à faire pression sur l’Iran à l’approche de cette réunion très attendue.

« Cette déclaration de l’Arabie Saoudite est complètement irresponsable » commente Xavier de Villepion, trader actions chez HPC. Selon lui, « C’est une déclaration à l’emporte-pièce pour faire peur ».

Les prix du pétrole ont immédiatement accusé le coup : le WTI américain perdait 3,73% à 36,90 dollars/baril peu après 17h, tout comme le Brent européen qui perdait 3,92% à 38,75 dollars/baril d’après les données du site américain Bloomberg. Les indices boursiers, très corrélés aux prix du pétrole depuis près de neuf mois, ont accentué leur mouvement baissier en conséquence.

Source: Boursorama