L’Algérie créancière du Fonds monétaire international (FMI)

Laminée par le PAS (plan d’ajustement structurel) dans les années 1990, l’Algérie est devenue en 2012 créancière du Fonds monétaire international (FMI) grâce à un matelas de réserves de change de quelque 200 milliards de dollars.

L’institution de Bretton Woods a ainsi obtenu un prêt de 5 milliards de dollars de la part de l’Algérie, une décision qui a surpris plus d’un. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a expliqué cette démarche en affirmant qu’il «est important que l’Algérie ait aujourd’hui une position conforme à son poids économique et à sa puissance financière». Elle doit jouer un rôle dans «l’orientation d’un certain nombre de choix et de décisions financières de ces institutions». Alors que certains experts prônaient l’investissement d’une partie des réserves en devises dans l’acquisition de parts dans les entreprises ou des banques à l’étranger, l’Algérie a encore une fois fait le choix de la prudence. Elle n’a en revanche pas constitué de fonds souverain comme le préconisaient certains économistes. «L’Algérie ne sort de ses habitudes de gestion prudente des réserves de change que lorsqu’elle est politiquement sollicitée comme dans le cas du FMI, et ce cas ne déroge pas à son dogme de prudence», a noté à ce propos un expert financier.
Safia Berkouk

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