La pratique du judo au Qatar

Mohamed Bouheddou est le patron du judo qatari. Installé depuis 2005 à Doha, l’ancien président des ligues de Tizi Ouzou et de Béjaïa est aujourd’hui le directeur technique national (DTN) du judo au Qatar. De passage à Paris pour le Grand Slam et avant de repartir pour Dusseldorf ce week-end, l’Algérien de 48 ans a bien voulu nous expliquer la naissance d’une discipline dans un pays peu habitué aux sports de combat.

– Le Grand Slam de Paris s’est terminé le week-end dernier. Quel bilan faites-vous de la participation du Qatar ?

C’est un tournoi important car il intervient dans le cadre de la préparation aux Jeux olympiques. C’est une compétition de très haut niveau. 91 pays étaient présents. En ce qui concerne le Qatar, nous avons une jeune équipe qui débute. Pour la majorité des athlètes, c’était une première à ce niveau. Nous avons eu un judoka, Zemouri, qui a passé le premier tour. Cela signifie 40 points glanés dans la course à la qualification aux JO. Pour le quota asiatique, on dénombre un athlète par pays. L’Asie, c’est le Japon, la Corée, la Mongolie, l’Azerbaïdjan… Il y a 12 places en jeu, toutes catégories confondues. C’est la bataille jusqu’au mois de mai parce qu’il reste encore 8 tournois.

– Quels sont vos objectifs en participant au stage d’après- tournoi  ?

Mon équipe participe pour la première fois à un stage international. C’est avec de tels sparring-partners qu’on s’améliore. Ils sont en phase d’apprentissage du judo de haut niveau. J’ai senti en eux de la volonté. Ils ont un potentiel technique, mais manquent encore de maturité et de travail tactique.

– Comment le DTN que vous êtes s’organise pour promouvoir ce sport au pays ?

Nous avons une petite population de 350 000 habitants. Avec tous les sports sur place, c’est difficile. Le judo est un sport amateur pur et dur. C’est un combat pour les entraîneurs, les athlètes et les dirigeants. Il faut presque faire du porte-à-porte. Les entraîneurs vont dans les écoles pour organiser des démonstrations, faire découvrir notre sport et intéresser la jeunesse.

Le tempérament dans les pays du Golfe, avec cette chaleur, est assez tranquille. Ils ne sont pas trop dans les sports de combat. On fait en sorte de faire de bons résultats avec l’équipe senior pour qu’il y ait plus de pratiquants. La fédération ouvre ses portes aux Qataris et aux étrangers résidant dans le pays. Tout le monde peut représenter le Qatar. C’est ce qu’on a fait avec les meilleurs athlètes.

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