La main-d’oeuvre algérienne

Les entreprises chinoises emploient 20.000 Algériens contre 10.000 expatriés chinois, à travers leurs projets en Algérie.C’est ce qu’a indiqué hier, l’ambassadeur de Chine en Algérie, M. Liu Yuhe, lors d’une rencontre amicale avec la presse, tenue à l’occasion du nouvel An 2011, au siège de l’ambassade. Le diplomate chinois a affirmé que son pays oeuvre pour honorer ses engagements envers l’Algérie, notamment sur la question de recrutement de la main-d’oeuvre algérienne.
L’ambassadeur a également précisé que dans le secteur du bâtiment « vous avez pour chaque employé chinois, un employé algérien », a-t-il souligné. Mais, Liu Yuhe n’a pas manqué de relever le déficit en matière de maind’oeuvre qualifiée, du côté algérien. Sur cette question précise, le diplomate chinois a rappelé l’engagement de son pays pour aider l’Algérie à former sa main-d’oeuvre. « Nous avons déjà proposé d’installer un centre de formation spécialisé dans le domaine de la construction à Alger, mais nous n’avons toujours pas obtenu l’accord pour la concrétisation de ce projet, faute d’assiette foncière ». Lors du débat avec la presse, les intervenants ont fini par convaincre l’ambassadeur de la Chine de la possibilité de former des jeunes Algériens au sein des centres de formation déjà existants, puisque le problème du foncier à Alger, ne concerne pas uniquement les projets chinois. Le diplomate chinois s’est dit prêt à discuter cette question avec les pouvoirs publics.
Des chefs d’entreprises chinoises en Algérie, ont affirmé qu’un nombre important de travailleurs algériens suivent des formations au sein des entreprises chinoises. Les opérateurs algéro-chinois, responsables du projet de la raffinerie d’Adrar, ont affirmé qu’aujourd’hui pas moins de 200 employés algériens arrivent à manipuler le simulateur de la raffinerie, en insistant sur le fait que l’entreprise continue à former le personnel algérien que ce soit en Algérie ou en Chine.
L’ambassadeur parlant de l’investissement chinois en Algérie a affirmé que le taux sera revu à la hausse, à partir de cette année. « On pense déjà à programmer une rencontre avec des opérateurs algériens afin d’étudier toutes les opportunités possibles d’investissements » a –t-il mentionné. Il a également fait part du souhait de son pays à élargir la coopération avec l’Algérie. « Nous avons obtenu le feu vert de la part de nos chefs d’Etat pour pousser l’élan de la coopération entre les deux pays », a-t-il conclu.
Source : Le Quotidien d’Oran